Recensement et organisation de la main-d’œuvre étrangère en Libye


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Le secrétaire du comité populaire général (ministère) libyen de la Main d’œuvre, de la Formation et de l’Emploi, Maatoug Mohamed Maatoug, a annoncé, dimanche, que son département envisage de régler définitivement, au cours des trois prochaines semaines, la situation des travailleurs étrangers résidant en Libye. Le règlement devrait se faire à travers le recensement et la détermination des besoins du pays de cette main-d’œuvre par le biais d’enquêtes ciblant les personnes en situation irrégulière.

Dans une déclaration à la presse dimanche à Tripoli, M. Maatoug a expliqué que son ministère a commencé depuis six mois à organiser la main-d’œuvre étrangère par des enquêtes dont les résultats ont démontré la présence de 700.000 travailleurs étrangers sur lesquels seulement 36.000 sont en situation régulière et 60.000 en instance de régularisation de leur situation.

Le responsable libyen a affirmé qu’il ne sera plus permis aux travailleurs étrangers d’exercer des activités commerciales en Libye, soulignant qu’il revient aux opérateurs économiques libyens désireux d’employer une main-d’œuvre dans leurs activités commerciales de contacter le ministère de la Main d’œuvre pour remplacer le personnel étranger par des Libyens demandeurs d’emploi.

Il a précisé aussi que son département est disposé à fournir des travailleurs étrangers organisés en bonne santé physique et sociale pour exercer dans les activités autorisées, indiquant que le personnel étranger qui remplit les conditions de travail bénéficiera d’une carte de séjour de couleur verte pour le travail lui garantissant tous les droits stipulés par les accords et conventions internationaux.

M. Maatoug a exhorté les employeurs libyens à prendre l’initiative de régler la situation de leur personnel étranger que ce soit dans l’artisanat, l’élevage, le bâtiment ou autres en se présentant auprès des secrétaires des comités populaires de la main d’œuvre au niveau des diverses municipalités du pays pour régulariser la situation de leurs employés étrangers dans un délai ne dépassant pas la troisième semaine de février prochain.

Des mesures contre les étrangers en situation irrégulière

Il a également insisté sur le sérieux de l’opération d’organisation de la main-d’œuvre étrangère en Libye, affirmant que des dispositions seront arrêtées contre toute personne enfreignant les législations ou dissimulant un étranger résidant ou travaillant irrégulièrement. Il existe des sanctions sévères allant jusqu’à l’emprisonnement et le retrait des autorisations d’exercice des activités commerciales qui seront prises contre les contrevenants, a-t-il dit.

Le responsable libyen a, dans le même ordre d’idées, appelé tous les étrangers ne possédant pas de contrats de travail et en situation de résidence irrégulière dans le pays à quitter la Libye. M. Maatoug a affirmé qu’il ne sera plus procédé à la régularisation de la situation des immigrés qui entreront d’une manière irrégulière dans le pays, précisant que la main-d’œuvre étrangère en Libye n’était pas organisée et est à l’origine de plusieurs crimes dont le vol, la subversion et le meurtre.

Le responsable libyen a signalé que le comité populaire général de la Main d’œuvre de la Formation et de l’Emploi est disposé à satisfaire toute demande de main-d’œuvre étrangère d’une manière organisée ne conduisant pas à la contamination par les maladies que se soient des maladies sociales ou sanitaires et préservant le pays et les biens et droits des travailleurs étrangers.

M. Maatoug a souligné que son pays respecte les conventions internationales et bilatérales et possède des lois depuis l’avènement de la révolution en Libye en 1969 stipulant la nécessité de respecter l’emploi de la main-d’œuvre étrangère et interdit le trafic de la main-d’œuvre étrangère ou nationale.

Il a formulé l’espoir que chacun prendra cette question au sérieux et régularisera sa situation, avertissant que des dispositions juridiques allant jusqu’à l’emprisonnement stipulées par la loi seront prises à l’encontre de ceux qui emploient la main-d’œuvre étrangère sans contrats.

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