RDC : visé par la justice, un ancien Premier ministre de Joseph Kabila crie à l’acharnement


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Matata Ponyo
L'opposant congolais Matata Ponyo

Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre (2012-2016), sous Joseph Kabila crie à l’acharnement, après l’ouverture d’une information judiciaire contre lui, suite au détournement des fonds destinéS au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, projet lancé en 2015 et qui devait lutter contre la malnutrition et le chômage à travers la relance agricole en République Démocratique du Congo.

L’ancien Premier ministre et sénateur, Augustin Matata Ponyo, sort du silence après l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre et la demande de la levée de ses immunités introduite au Sénat par la justice congolaise.

« De Conakry où je me trouve au service de l’Afrique, j’ai décidé d’écourter mon séjour de travail et de rentrer à Kinshasa pour faire face à une justice politiquement instrumentalisée. Je suis fier d’avoir servi mon pays dans la transparence et crois en la force de la vérité », a-t-il déclaré.

« Justice politiquement instrumentalisée »

Après son arrivée à Kinshasa, ce dimanche, Matata Ponyo s’est dit prêt à affronter une « justice politiquement instrumentalisée ». Pour lui, « face aux montages grossiers, un homme comme moi puisse accepter de rester à l’extérieur du pays parce que la population me demande de rester par peur pour ma sécurité », ajoutant que : « si j’avais peur, je ne serais pas venu (…) Je ne crains rien. Si je craignais quelque chose, je ne serais pas rentré (…) Je pense, à mon avis, qu’à un certain moment de la vie, on doit savoir pourquoi on est venu sur terre. On n’est pas venu sur terre pour la jouissance. On est venu pour offrir à l’humanité le progrès, le bien être », a-t-il dit.

En 2015, le projet Bukanga Lonzo a été inauguré avec tintamarre par l’ancien Président Joseph Kabila. Il était destiné à la relance de l’agriculture, dans le cadre du Plan national d’investissement (PNIA) adopté en 2013. Bukanga Lonzo avait pour objectif de sortir les populations de l’insécurité alimentaire et faire du développement des filières agricoles et agro-industrielles une réalité. A l’époque, le gouvernement avait annoncé avoir mobilisé 83 millions de dollars dont 53 millions de dollars censés servir à sa mise en œuvre.

En 2018, Africom Commodities Pty, qui assurait l’exécution du projet, avait déposé une plainte contre le gouvernement congolais auprès de la Cour internationale d’arbitrage à Paris. L’entreprise sud-africaine réclamait 19,79 millions de dollars américains au gouvernement congolais, suite au non-respect du contrat.

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