RDC : violents combats entre rebelles ougandais de l’ADF-Nalu et Casques bleus


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De violents affrontements ont opposé, ce mardi 1er décembre dans l’après-midi, depuis plusieurs heures, des Casques bleus à des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la province du Nord-Kivu.

L’est de la République démocratique du Congo (RDC) de nouveau le théâtre de violents affrontements entre rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et Casques bleu de l’ONU. Les combats ont éclaté, ce mardi 1er décembre 2015, entre les deux camps.

« Nous avons suivi la piste des ADF qui ont attaqué la ville d’Eringeti, dimanche », a déclaré le général de division Jean Baillaud, commandant par intérim de la Force militaire de la Mission de l’ONU au Congo (MONUSCO). « Nous avons décidé de les engager au lever du jour avec des hélicoptères d’attaque », a ajouté l’officier, soulignant que « les opérations sont toujours en cours ». Le général Baillaud a également précisé que les combats ont lieu dans le nord de la province du Nord-Kivu, à quelques kilomètres au sud-est d’Eringeti, « dans une zone maraîchère vidée de sa population ».

Les rebelles de l’ADF-Nalu mènent régulièrement des tueries dans l’est de la RDC. Pas plus tard que dimanche, Eringe, située dans le territoire de Beni, à la lisière de la province de l’Ituri, a été attaquée sur plusieurs fronts par des rebelles ADF. Après plusieurs heures de combats avec les Forces armées de la RDC (FARDC) et de la MONUSCO, les rebelles ont fini par se retirer. Selon l’ONU, vingt-quatre personnes, dont douze assaillants, ont été tuées dans cette attaque et lors des affrontements qui ont permis de la repousser. Cette attaque a provoqué un fort déplacement de population dans la ville et dans ses environs, selon des sources locales.

Le général Baillaud a aussi tenu à préciser que les troupes de la Brigade d’intervention de l’ONU, corps de trois mille hommes, ont été autorisées à recourir à la force de manière offensive, faisaient face, lundi, à « plus de deux cents combattants avec des femmes armées et des enfants soldats ».

Depuis quelques années, les rebelles de l’ADF-Nalu sèment régulièrement la terreur dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon un rapport de l’ONG de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch, publié en décembre 2014, des victimes et des témoins ont décrit les violentes attaques au cours desquelles les rebelles ougandais ont méthodiquement tué des civils à coups de hache, de machette et par balles.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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