RDC, Tensions à l’Université de Kinshasa : Martin Fayulu réagit


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Martin Fayulu
Martin Fayulu

En RDC, suite aux manifestations violentes des étudiants qui protestaient contre la hausse des frais d’inscription, le ministre congolais de l’Enseignement supérieur, Thomas Luhaka, a intimé aux étudiants, ce mardi, l’ordre de libérer les résidences universitaires en 48 heures sous peine d’être éjectés par les forces de l’ordre. Martin Fayulu n’a pas hésité à réagir via son compte Twitter.

« Le sens de responsabilité commande que l’on trouve en urgence la solution aux revendications des étudiants de l’Université de Kinshasa, plutôt que de procéder à leur évacuation du campus. Où vont aller ceux qui n’ont pas de famille à Kinshasa ? », lit-on sur le compte Twitter du candidat malheureux à la Présidentielle, Martin Fayulu. En cause, la décision du ministre de l’Enseignement supérieur congolais, Thomas Luhaka qui a instruit les forces de l’ordre dégager de force tout étudiant qui serait encore retrouvé sur le campus de l’Université de Kinshasa (Unikin) après l’ultimatum de 48 heures.

En effet, protestant contre la hausse des frais d’inscription qui passent de 275 à 285 dollars, ce qui correspond à un doublement de ces frais pour ceux qui payent en francs congolais, vu le taux de conversion de cette monnaie avec le dollar passé de 920 à 1 700 francs congolais, les étudiants ont organisé des manifestations qui ont tourné à l’affrontement avec la police. Le bilan fait état d’un mort du côté des forces de l’ordre, ainsi que d’importants dégâts matériels.

Les autorités ont alors décidé de suspendre toute activité académique sur le campus de l’Unikin et de le faire évacuer, sous 48 heures. Conformément à cette décision, ces derniers ont commencé à évacuer les résidences universitaires car la police se montre vraiment menaçante : « Tout étudiant qui sera présent à l’Université de Kinshasa après le jeudi 9 janvier 2020 sera considéré comme un infiltré, un ennemi de la République faisant partie des bandits qui ont tué et blessé grièvement les éléments de la police, le lundi 6 et le mardi 7 janvier dernier », lance le général Sylvano Kasongo, commissaire divisionnaire adjoint et commandant de la police ville de Kinshasa.

En dehors de Martin Fayulu, il y a eu la réaction de Me Jean-Claude Muyambo, leader du parti Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement (SCODE) pour qui les décisions du ministre de l’Enseignement supérieur sont de nature à mettre le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, en difficulté. « Ce n’est pas normal qu’on ferme l’Université de Kinshasa, de vouloir mettre le Président Felix Tshisekedi à genoux et l’opposer à son peuple. Allons au dialogue ».
Une rencontre entre le Président Tshisekedi et les étudiants est annoncée pour avoir lieu avant le Conseil des ministres du vendredi prochain.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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