Un attentat-suicide a fait six morts, samedi soir, dans la ville de Beni, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Il s’agit d’un kamikaze affilié aux forces démocratiques alliées (ADF) qui s’est fait exploser devant un bar.
La soirée du samedi 25 décembre a été meurtrière dans la ville de Beni, située à l’Est de la République Démocratique du Congo. Une attaque suicide à l’entrée d’un bar très fréquenté de cette ville a causé la mort de six personnes. « Le kamikaze, empêché par les vigiles d’accéder au bar bondé de clients, a activé la bombe à l’entrée », a déclaré le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, dans un communiqué, attribuant l’attaque aux ADF.
« Il y a eu une explosion à la bombe vers 20h. Un homme s’est fait exploser à l’approche d’un bar. Il s’est tué lui-même avec 5 autres », a fait savoir le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), deux heures après l’attaque. Parmi les victimes, se trouvent « un capitaine des forces armées congolaises, ses deux filles et un couple qui festoyait », a-t-il ajouté. En outre, « une dizaine de blessés dont deux bourgmestres adjoints » ont été dénombrés.
#RDC : Bilan provisoire inchangé ce matin 6 morts et 13 blessés, opération de nettoyage en cours, la population est invitée à rester vigilante. Extrait de mon intervention à l’émission spéciale sur la #RTNC samedi soir #BendeleEkweyaTe pic.twitter.com/YUTXiNTDj3
— Patrick Muyaya (@PatrickMuyaya) December 26, 2021
Depuis juin, les forces démocratiques alliées (ADF) multiplient les attaques à la bombe dans cette région. Le 27 juin, un autre membre de ce mouvement a fait exploser une bombe artisanale dans une église catholique. A la veille de cette attaque, un autre engin avait explosé près d’une station-service, dans la même ville.
Pour mettre fin à l’activisme de ce groupe rebelle qui sème la terreur au Nord-Kivu et en Ituri, le Président congolais Félix Tshisekedi a décrété, au mois de mai dernier, un état de siège dans les deux provinces. En novembre, il a autorisé l’entrée des troupes ougandaises à Beni, pour mener des opérations conjointes avec l’armée congolaise.
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