RDC : vers un retrait progressif des Casques bleus de l’ONU


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Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adoint de l'ONU à la paix
Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix

Le retrait des Casques bleus de l’ONU en République Démocratique du Congo se fera progressivement. L’annonce a été faite par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge de la protection des civils et des opérations de maintien de la paix. En mission en RDC, Jean-Pierre Lacroix a mis la pression sur l’État qui, dit-il, doit faciliter ce processus.

Le départ des Casques bleus de la République Démocratique du Congo n’est qu’une question de temps. Au terme de sa mission dans ce pays d’Afrique Centrale, Jean-Pierre Lacroix a évoqué le départ des éléments de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) réclamé, depuis plusieurs années. Un départ qui pourrait être conditionné par le renforcement de l’autorité de l’État.

Retour de la paix et maîtrise de la situation sécuritaire

Au cours de sa visite dans le Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces en proie aux conflits armés, M. Lacroix a fait un constat : « Il y a des centaines de milliers de personnes qui sont protégées, aujourd’hui, quasi-exclusivement et souvent exclusivement, par la présence de la MONUSCO ». Il a ajouté que si la mission « partait demain, ces civils seraient en très grave danger d’être massacrés ». Des propos qui n’excluent pas non plus la nécessité du départ progressif des Casques bleus.

Selon le Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge de la protection des civils et des opérations de maintien de la paix, il faudrait « une montée en puissance des services de l’État congolais, de la protection de l’État aux populations alors que nous partirions de manière graduelle ». Cette montée en puissance des services de l’État sous-entend, entre autres, le retour de la paix et la maîtrise de la situation sécuritaire du pays par les autorités.

Inefficacité de la mission face aux groupes armés

L’Est de la République Démocratique du Congo fait face à l’insécurité entretenue par l’activisme des groupes armés, depuis plus de 20 ans. Créée par la résolution du Conseil de sécurité n°1279 du 30 novembre 1999, la mission de l’ONU en RDC travaille aux cotés des autorités congolaises pour la stabilité et le retour de la paix au pays. Avec plus de 12 000 Casques bleus et un budget annuel d’environ 1 milliard de dollars, la MONUSCO est l’une des plus importantes missions de l’ONU au monde.

Cependant, à ce jour, l’Est du pays peine à retrouver la paix. Rappelons qu’au sein de l’opinion, des voix se lèvent régulièrement pour dénoncer l’inefficacité de cette mission face à la persistance de l’insécurité et l’activisme des groupes armés. Notamment dans la partie orientale du pays où les bandes armées dictent leurs lois.

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