RDC : que retenir de cette première journée du retour de Vital Kamerhe devant les tribunaux ?


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Vital Kamerhe
Vital Kamerhe

Cette journée, celle du début du procès en appel de Vital Kamerhe et de son co-accusé, Samih Jammal, a été riche en événements. D’abord, le procès, débuté comme prévu, a été repoussé au 7 août 2020. Ensuite, les militants de l’UNC n’ont pas manqué à leur promesse, ils étaient dans la rue, à Kinshasa. Enfin, Vital Kamerhe veut coûte que coûte obtenir une liberté provisoire.

Nous vous proposons le point de cette journée.

Le procès renvoyé au 7 août, le camp de Vital kamerhe reste serein

Le procès en appel de Vital Kamerhe et de son co-accusé, Samih Jammal, a effectivement été ouvert ce vendredi 24 juillet 2020, avant d’être renvoyé au 7 août pour nécessité de régularisation de la saisine. Dans le camp de l’ex-directeur de Cabinet de Félix Tshisekedi, on est serein. « Le procès en appel qui commence aujourd’hui; vendredi 24 juillet, fera éclater mon innocence et nous aidera à tourner cette page sombre et ainsi nous permettre de nous remettre au service de notre chère patrie. Que Dieu vous bénisse », a confié Vital Kamerhe à la presse locale.

Seule source de grincements de dents du côté des proches du président de l’UNC : la non-délivrance de visas aux deux avocats français sollicités pour prêter main forte à leurs collègues congolais en vue de mieux assurer la défense de Vital Kamerhe qui, sachant qu’il joue son avenir et surtout son avenir politique au cours de ce procès, veut donc mettre toutes les chances de son côté pour démontrer son innocence. Il se susurrer que l’ordre de priver les avocats de visas serait parti de Kinshasa.

Les militants de l’UNC sont descendus dans la rue

Les militants du parti de Vital Kamerhe sont descendus dans la rue à Kinshasa pour exiger la libération de leur président. Dans la foule des marcheurs, on peut voir dominer les couleurs jaune et bleu de l’uniforme des prisonniers qui est actuellement celui de leur leader, et le rouge et blanc des affiches à l’effigie de leur leader. Ces militants avaient, en effet, déclaré, par la bouche de Junior Makelele, rapporteur de la Fédération des jeunes de l’UNC : « Nous comptons faire une grande marche, ce vendredi même, dans la ville de Kinshasa, pour démontrer notre attachement et notre soutien à l’honorable Vital Kamerhe ».
En organisant cette marche à Kinshasa, ces jeunes ont donc joint l’acte à la parole pour tenter de peser dans la balance en faveur de la libération de leur leader qui vient d’ailleurs d’introduire une nouvelle demande de mise en liberté provisoire.

Cette énième demande de mise en liberté provisoire sera-t-elle la bonne ?

En dépit du rejet systématique de toutes les demandes de mise en liberté provisoire qu’ils ont pu introduire depuis le début de la procédure, les avocats de Vital Kamerhe ne démordent pas. En effet, ils viennent de soumettre une nouvelle requête pour tenter de soustraire leur client des liens de la prison centrale de Makala où il séjourne depuis plus de trois mois. Leur argumentaire : l’épidémie de Covid-19 qui n’épargne plus les centres pénitentiaires du pays ; et puis, « il ne va pas fuir. Aucune preuve à charge n’est présentée contre lui. Peut-être que le juge d’appel va comprendre notre requête », a lancé un des avocats.

Comme on le sent dans ces propos de l’avocat, rien n’est sûr. Il faudra attendre lundi pour être fixé sur la question. En attendant, son client retrouve le cadre restreint de sa cellule à Makala. 

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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