RDC : pressions politiques contre les journalistes pour le maintien de Kabila au pouvoir ?


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Reporters sans frontières a dénoncé ce vendredi les pressions politiques contre les journalistes en République démocratique du Congo (RDC) à l’approche de la présidentielle.

Reporters sans Frontières (RSF) a dénoncé ce vendredi des « pressions politiques » exercées sur les journalistes congolais à l’approche de l’élection présidentielle. pour rappel, la République démocratique du Congo (RDC) est 150e sur 180 pays au classement sur la liberté de la presse publié par RSF en février 2015.

La Constitution en effet interdit au chef de l’Etat Joseph Kabila de participer au scrutin. Mais l’opposition et une partie de la majorité accusent le Président et ses proche de manoeuvres politiques pour se maitnenir au pouvoir au-delà du délai légal. « Il ne peut y avoir des élections libres, transparentes et apaisées, sans la liberté pour les journalistes de diffuser toutes les informations électorales importantes, et de critiquer des dysfonctionnements dans le processus sans être inquiétés », affirme Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED, dans le communiqué.

« Des journalistes s’autocensurent pour ne pas perdre leur travail »

Une situation qui inquiète RSF et son antenne congolaise Journaliste en danger (JED) qui se disent « préoccuper par la détérioration du climat de travail » des journalistes en République démocratique du Congo, qui se prépare notamment pour un cycle d’élections censé commencer en octobre », dans un communiqué. « Menaces, arrestations arbitraires, saisies de matériel, directives hiérarchiques sur les journalistes qu’ils soient publics, d’opposition ou indépendants, les médias et journalistes congolais subissent tous le poids des pressions politiques » à Kinshasa et ailleurs dans le pays », ajoutent-ils dans le communiqué.

D’après RSF les journalistes de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC, publique), qui relaie quotidiennement les activités du Président Kabila et du gouvernement, s’auto-censurent pour ne pas perdre leur travail. Ces derniers jours, des détracteurs du Président ont qualifié la couverture par la RTNC d’inaugurations de travaux publics (pont, routes, locomotives…) de pré-campagne déguisée pour Joseph Kabila.

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a expliqué que ses services n’avaient pas connaissance des cas de pressions signalés par RSF et JED. « Nous allons vérifier ces dénonciations et prendre les mesures qu’il faut pour protéger les journalistes », a-t-il assuré.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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