RDC : les victimes de Thomas Lubanga vont obtenir réparation


Lecture 2 min.
arton46438

Les victimes de Thomas Lubanga, ex-chef de milice congolais vont enfin être indemnisés. En effet, la Cour pénale internationale (CPI) a reconnu, pour la première fois ce mercredi, le droit à des victimes d’obtenir des réparations.

Victoire pour les 129 victimes de Thomas Lubanga, qui vont toutes bénéficier de réparations collectives. Une mesure inédite mise en place, ce mercredi 4 mars 2015, par la Cour pénale internationale. Qu’elles aient participé au procès de leur bourreau ou pas, elles vont être dédommagées, selon l’arrêt de la CPI.

Mesure inédite

Cette mesure est avant tout inédite. Ainsi, durant six mois, le fonds au profit des victimes va s’atteler à identifier les bénéficiaires avant de définir la nature de leurs réparations qui seront collectives. Elles peuvent prendre plusieurs formes comme les soutiens médicaux, l’aide à l’accès à l’éducation ou encore des formations particulièrement pour les ex-enfants soldats enrôlés de force par Thomas Lubanga. Cependant, les victimes de violences sexuelles ne vont pas bénéficier de réparations car l’ex-chef de la milice congolaise n’a pas été condamnée pour ce crime.

Après plus de 10 ans d’attente, les victimes des Force patriotique pour la libération du Congo, un groupe armé responsable de centaines d’exactions, peuvent enfin envisager de tourner la page et recommencer une nouvelle vie. Avec la mise en place de cette mesure, d’autres victimes congolaises pourraient bénéficier de réparations. Ce sera sans doute le cas des victimes de l’ex-militaire Bosco Ntaganda ou de celles de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, si leur culpabilité est reconnue.

Thomas Lubanga a été condamné par la Cour pénale internationale, en 2012, à 14 ans de prison pour avoir enrôlé des enfants soldats en Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Lors de sa condamnation en 2012, les juges avaient mis en avant le fait qu’ils avaient en leur possession des preuves de l’implication de l’ex-chef dans cet enrôlement. Selon eux, l’ancien seigneur de guerre s’était rendu en personne dans les villages pour recruter les enfants, rapporte France 24.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News