RDC : le nouveau départ


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Le Fonds monétaire international a décaissé 35 millions de dollars en faveur de la Banque centrale du Congo pour épauler le plan de développement triennal du pays. Cette deuxième tranche de prêt accordée à la RDC témoigne de la nouvelle confiance du FMI et entraîne un effet boule de neige sur les autres bailleurs de fonds internationaux.

Le Fonds monétaire international (FMI) a renouvelé sa confiance dans le programme économique congolais en débloquant 35 millions de dollars à la Banque centrale du Congo (BCC). Deuxième des six tranches du reliquat d’un prêt de 700 millions de dollars accordé pour soutenir le pays dans son plan triennal de croissance. Le retour du FMI, qui conditionne celui des grands bailleurs de fonds, offre un véritable nouveau départ à Kinshasa.

 » Si vous n’êtes pas en règle avec le FMI, aucun autre bailleur de fonds ne vous suivra. Nous avions 402 millions DTS (droits de tirages spéciaux, unité de conversion propre au FMI, ndlr) d’arriérés auprès du FMI. L’équivalent de 550 millions de dollars. Pour apurer cette dette, nous avons dû faire appel à l’assistance de partenaires bilatéraux (la Belgique, la France, la Suède et l’Afrique du Sud, ndlr). C’est une fois que nous avons régularisé notre situation auprès du FMI, qu’il nous a accordé un prêt de plus de 700 millions de dollars. Après avoir remboursé nos partenaires, il nous restait un solde qui a été divisé en six tranches. Les 35 millions que nous venons de recevoir constituent la deuxième tranche « , explique un haut fonctionnaire de la BCC qui a souhaité garder l’anonymat.

Le bon élève

La manne financière décaissée par le FMI entre dans le cadre du programme de Facilité de réduction de la pauvreté et de la croissance. Une partie de l’argent versé sera toutefois exclusivement réservé au service de la dette (les intérêts) du prêt octroyé pour éviter que le pays ne contracte encore des arriérés de paiement auprès du FMI. En aidant à financer les transactions internationales, l’autre partie des 35 millions vient soutenir le programme triennal du Congo dont les principaux objectifs sont un taux de croissance de 5% (pour la première fois positif en 2002 depuis 13 ans) et la réduction du taux d’inflation à 6% (135% en 2001, 15% en 2002).

Sésame financier, la présence du FMI auprès de Kinshasa, a impulsé le retour des autres bailleurs de fonds. La Banque mondial vient d’accorder deux nouveaux prêts au Congo pour assainir la situation de Gécamines (grande société minière) et pour la mise en place d’un nouveau code forestier. Reste au Congo à poursuivre une bonne politique économique pour décrocher les quatre autres tranches du prêt du FMI. Le bon élève pourrait également bientôt bénéficier du programme de réduction de la dette extérieure des Pays pauvres très endettés, auquel il n’est pas encore éligible, pour réduire les 14 milliards de dollars de sa dette extérieure.

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