RDC : le départ de la MONUC n’est pas pour demain


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On ne parle plus du retrait mais plutôt de la reconfiguration de la
mission des Nations unies au Congo (MONUC). C’est l’annonce faite il y a une semaine à Kinshasa par la délégation du conseil de sécurité de l’ONU,
à l’issue de sa mission de 48 heures en République du Congo (RDC). Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Alan Doss, a en outre confirmé, mardi, l’implication de la Mission dans les élections prévues en 2011.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Alan Doss, a confirmé mardi à Kinshasa, l’implication de la Mission des Nations Unies au Congo(MONUC), dans la préparation des prochaines élections de 2011 en RDC. Le retrait de la MONUC du pays ne semble plus à l’ordre du jour. A l’issue de sa rencontre avec les membres du conseil de sécurité et le
Premier ministre Adolphe Muzitu, le gouvernement congolais
continuait d’affirmer, vendredi, le début du retrait progressif des troupes de l’ONU d’ici le 30 juin prochain. Mais la rencontre 24 heures plus tard avec le président de RDC Joseph Kabila a cédé la place à un nouveau discours. Celui de la reconfiguration pure et simple de la MONUC dans l’avenir. « Nous voulons développer un véritable partenariat avec les autorités de la RDC pour consolider la paix et la sécurité du pays afin
d’assurer la protection des civiles et permettre donc la reconfiguration de la MONUC », a déclaré à la presse Gérard Araud, l’ambassadeur de la France à l’ONU, qui conduisait la délégation du conseil de sécurité des Nations unies dans le pays. Il a également annoncé qu’ils tiendraient compte de leurs discussions avec les autorités congolaises, lors du renouvellement du mandat de la MONUC, à la fin de ce mois.

Le retrait en question

Concernant le calendrier du retrait de la MONUC, comme annoncé par les
autorités congolaises, Gérard Araud a tenu à préciser que les Nations unies n’étaient pas venus discuter avec le gouvernement de RDC du retrait de la MONUC mais plutôt de la reconfiguration de cette dernière à l’avenir pour contribuer à la stabilisation du pays. « Il ne s’agit pas d’être conduit ou d’être dirigé par un calendrier ou par des chiffres
artificiels. Il s’agit de savoir si dans tel endroit, dans telle
localité, la MONUC peut se retirer parce que derrière, les autorités
congolaises vont assurer la protection des civiles. C’est donc une
approche pragmatique à partir de la réalité sur le terrain », a martelé
M. Araud.

Changement de discours

Selon l’ambassadeur d’Autriche, Thomas Mayr-Harting, qui s’est plus
entretenu avec les membres de la société civile congolaise et les ONG
en RDC, la situation sécuritaire reste fragile. La protection
des civils continue de poser problème surtout dans l’est du pays où on
enregistre tous les jours plusieurs cas de viols de femmes et d’enfants.
Cette situation a beaucoup influencé ce changement de discours. «
L’une des missions principales de la MONUC en RDC est la protection
des civils », a affirmé M. Mayr-Harting.

Fini donc le suspens, le départ de la MONUC n’est pas pour tout de suite.

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