RDC : l’opposant Martin Fayulu critique la présence des troupes étrangères dans l’Est


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L'opposant congolais, Martin Fayulu
L'opposant congolais, Martin Fayulu

Dans un discours prononcé en marge de la fin d’année 2021, l’opposant congolais Martin Fayulu qualifie d’ « inacceptable » la présence des troupes étrangères en République Démocratique du Congo.

L’opposant congolais Martin Fayulu s’indigne contre la présence des troupes étrangères, dont les militaires ougandais, dans la province du Nord-Kivu et de l’Ituri ainsi que l’annonce des policiers rwandais dans la ville de Goma, dans la façade Est du pays. « Un Etat sérieux ne sous-traite pas sa sécurité. Encore moins à des pays dont les crimes à l’encontre des Congolais sont documentés et reconnus internationalement (…) Deux pays impliqués dans des tueries massives dans notre pays et dans le pillage systématique de nos ressources naturelles », a-t-il déclaré.

« Aveu d’échec »

Fin novembre, le Président congolais a autorisé l’armée ougandaise à traverser la frontière pour « mutualiser les forces » avec l’armée congolaise, face à l’activisme des rebelles des Forces démocratiques alliés (ADF), qui a causé des milliers de morts, depuis 2014, dans l’Est du pays. Le 13 décembre, lors de son discours sur l’état de la nation, le Président congolais, Félix Tshisekiedi, a indiqué qu’il veillerait « à limiter au temps strictement nécessaire la présence de l’armée ougandaise sur notre sol ». Un motif qui ne passe pas pour l’opposant. D’après lui, cette autorisation « est non seulement un aveu d’échec de son état de siège, mais constitue également des actes d’hypothèque de notre souveraineté et de notre indépendance. Ce sont des actes constitutifs de haute trahison. Il est temps que la RDC ne soit plus le terrain de combat des forces étrangères », a dit M. Fayulu.

Il a en outre appelé les acteurs politiques des Grands lacs africains et de la République Démocratique du Congo à la promotion des « objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation dans chaque pays de la région », a-t-il renchéri.

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