RDC : l’ONU contredit le Rwanda et nie soutenir les rebelles des FDLR


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L’Organisation des Nations-Unies a nié, mercredi, soutenir les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) basées en République démocratique du Congo (RDC).

L’Organisation des Nations-Unies (ONU) s’est défendue, mercredi, contre les accusations du Rwanda selon lesquelles l’institution internationale soutiendrait les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ce pays avait accusé l’ONU d’avoir transporté un des chefs rebelles, alors qu’elle lui avait interdit la possibilité de voyager, pour se rendre à Rome à des négociations sur le désarmement des FDLR.

« Nous ne soutenons pas les FDLR (…) nous soutenons (leur) désarmement volontaire », a indiqué le chef adjoint de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), le général Abdallah Wafy, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa. « Sur la question du transport (…) on a respecté les règles » des Nations-Unies, a ajouté le chef de la MONUSCO, Martin Kobler, rapporte l’AFP.

Il n’a pas quitté le pays

La direction des opérations de maintien de la paix en RDC avait demandé la levée de l’interdiction de voyage du président par intérim des FDLR, Gaston Rumuli Iyamuremye, appelé Victor Rumuli Byiringiro. Il s’agissait de permettre sa venue à Rome, le 25 juin dernier, à l’occasion de négociations organisées avec des représentants de la RDC et de l’ONU, sous l’égide de la communauté catholique Sant’Egidio.

Martin Kobler précise que Victor Rumuli Byiringiro a certes été transporté à l’intérieur de la RDC, mais il n’a pas quitté le pays : « le Comité des sanctions a dit que ceux qui sont sur la liste des sanctions sont interdits de voyages internationaux et M. Iyamuremye (alias Byiringiro) n’a jamais quitté le Congo ».

Cette personnalité rwandaise est victime d’une résolution du Conseil de sécurité qui vise à mettre fin aux exactions des différents groupes armés à l’est de la RDC. Il n’est pourtant recherché ni par Interpol, la Cour pénale internationale (CPI) ou par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Le président de la République du Rwanda, Paul Kagamé, s’est déclaré « dégouté » par le traitement réservé aux FDLR par l’ONU. La réunion à Rome s’était finalement tenue sans Victor Biyringiro, mais sa délégation avait pu s’y rendre. Les conclusions de ces négociations restent inconnues.

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