RDC : « Il faut capturer Joseph Kabila vivant pour libérer le pays »


Lecture 4 min.
jean_kalama.jpg

Jean Kalama est depuis le 30 juin 2012 à la tête du Front civil de résistance populaire. L’objectif, appeler le peuple congolais à mettre un terme au régime de Joseph Kabila qui a pris les institutions de la République démocratique du Congo en otage, selon lui.

jean_kalama.jpg
Quiconque connait Jean Kalama sait qu’il ne mâche pas ses mots! Le colosse ne vit aujourd’hui que pour libérer son pays de « l’oppression », comme il aime dire, qu’il subit à cause du pouvoir de Kabila. Jean Kalama a plusieurs cordes à son arc. Il a été conseiller spécial du Président Laurent Désiré Kabila. Il a servi dans l’armée congolaise. Et effectué des études universitaires. Et surtout, il est connu pour avoir été un artiste incontournable sur la scène musicale congolaise. Aujourd’hui, la musique est bien loin derrière lui. Désormais, il veut œuvrer pour que le peuple congolais puisse accéder à l’excellence dans tous les domaines, afin d’avoir des meilleures conditions de vie. Une étape qui doit d’abord passer par la destitution de Joseph Kabila, selon lui.

Afrik.com : Qu’est ce qui vous a poussé à créer le Front civil de résistance populaire congolais ?

Jean Kalama :
Le Front civil de résistance populaire congolais est un outil de combat pour mettre un terme à la crise qui perdure en République démocratique du Congo (RDC). Notre bureau est basé à Lausanne. Ce n’est pas un parti politique. Tout le monde peut l’intégrer. Nous appelons le peuple congolais à entrer en résistance contre le régime de Joseph Kabila.

Afrik.com :Pourquoi appelez-vous le peuple congolais à la résistance ?

Jean Kalama :
Tout simplement parce que la RDC est sous occupation ! Et toutes les instances politiques sont prises en otage au service d’un seul homme : Joseph Désiré Kabila. Et on estime que les partis d’opposition présents dans le pays ne fournissent pas de réponse pour résoudre cette crise, car ils font eux-mêmes partie du système en place. Ils font office de figuration. Ils reconnaissent Joseph Désiré Kabila en tant que Président et lui servent de décor.

Afrik.com : Comment comptez-vous œuvrer pour mettre un terme au régime de Joseph Kabila?

Jean Kalama :
Déjà, je tiens à préciser que le Front civil de résistance populaire congolais ne reconnait pas Joseph Kabila comme Président de la RDC. Avant même les élections, nous avons annoncé que nous ne les reconnaissons pas, car nous savions qu’elles étaient déjà biaisées. Nous voulons capturer Joseph Kabila vivant pour qu’il soit traduit en justice. Aujourd’hui, la RDC est dans un environnement de crises enchevêtrées. Et cela ne peut plus durer!

Afrik.com : Qu’entendez-vous par crises enchevêtrées ?

Jean Kalama :
Cela veut dire que tout est crise dans le pays. C’est malheureusement la réalité. Il y a crise d’hommes, crise sociale, crise institutionnelle, crise politique, crise économique, crise de légitimité du pouvoir, crise financière… On n’y serait encore demain si on devait énumérer toutes les crises qui minent ce pays. Donc, cet ensemble de crises en RDC ne peut pas se résoudre par une seule crise.

Afrik.com : Quelle est alors la solution pour résoudre cet ensemble de crises ?

Jean Kalama :
La seule façon de résoudre cet ensemble de crises c’est de destituer Joseph Kabila, car il est l’invariable essentiel du système. Il n’y a pas d’autres solutions! Une fois qu’il sera renversé, il faudra que nous mettions en place des instituions fortes auxquelles tout le monde devra se soumettre pour que plus personne dans le pays ne vienne s’installer à la tête du pays pour s’accaparer des pouvoirs. Non ! Il faut rompre avec ce système, définitivement !
La culture devra être une priorité à la tête de l’Etat. La culture c’est la force de l’Homme ou de la communauté qui pousse tout le monde vers le haut, vers l’excellence. Elle pousse tout le monde à se mobiliser pour faire des choses dans l’objectif d’atteindre l’excellence, afin d’améliorer la vie de ses concitoyens. Il n’y a pas d’autres puissances que le peuple.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News