RDC, Goma : trois personnes tuées par des bombes larguées par le M23 sur un site de déplacés


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Violences en RDC
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Des bombes larguées par le M23 ont fait des victimes dans un camp de déplacés dans la ville de Goma, ce samedi.

Trois personnes ont perdu la vie et cinq autres ont été blessées. C’est le bilan dressé, ce dimanche, à la suite des événements survenus samedi matin dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en RDC. De sources locales, ces décès sont survenus à la suite du largage de bombes par le M23 sur le site de déplacés de Kashaka/Shabindi dans le quartier de Mugunga lui-même situé dans la ville de Goma.

Au-delà du quartier de Mugunga, certaines des bombes sont tombées à Sake et Mubambiro. D’importants dégâts matériels ont également été relevés. Il s’agit de maisons brûlées ou détruites à la suite de l’explosion des bombes. Selon les informations recueillies, pas moins de 17 bombes ont été lancées depuis les collines de Kiuli et Vunano dans la localité de Kimoka, dans le territoire de Masisi. Ce genre d’attaques sur des sites de déplacés constitue une véritable escalade dans la guerre qui oppose la RDC au M23, puisque ses conséquences au plan humanitaire risquent d’être désastreuses.

De récurrentes attaques à la bombe

Les attaques à la bombe deviennent récurrentes de la part du mouvement rebelle sur la ville de Goma notamment. Le 2 février dernier, le quartier Mugunga avait déjà reçu une bombe lancée près de l’école primaire Nengapeta. « Les premiers éléments en notre possession indiquent que la bombe a été tirée par les terroristes de l’armée rwandaise et leurs alliés du M23 à partir de la colline de Kagano », avait alors déclaré le colonel Guillaume Njike Kaiko, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu.

À l’époque, c’était la première fois que le chef-lieu de la province du Nord-Kivu était directement attaqué par le mouvement rebelle dont les actions, jusque-là, se limitaient aux territoires de Masisi et Rutshuru. Le bilan de cette attaque à la bombe faisait état d’un mort et de deux blessés ainsi que des dégâts matériels. Fin mars, deux bombes ont été larguées sur la cité de Sake dans le territoire de Masisi avec pour cible une position des FARDC. Une autre est tombée près d’une maison située dans le quartier Mahyutsa dans la même cité. Des bombes ont été également larguées sur la base de la force de la SADC à Mubambiro.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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