RDC, Énième violation du cessez-le-feu : à quand le retrait effectif du M23 ?


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Félix Tshisekedi et Joao Lourenço
Félix Tshisekedi et Joao Lourenço

En RDC, le M23 continue de faire la pluie et le beau temps. De nouvelles attaques contre des positions des FARDC ont été signalées, samedi. Pendant ce temps, du côté des dirigeants, les discussions se poursuivent. Mais pour quels résultats ?

Ce samedi encore, les autorités congolaises ont annoncé de nouvelles attaques du M23 contre des positions des FARDC, en territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu. « En date du 17 et 18 mars 2023, cette coalition terroriste s’est illustrée par des attaques des différentes positions des FARDC notamment à Mpati, Kabaya, Nyabibwe, Kadirisha, Rubare, Nyamimanzu, Chefferie des Bahunde en territoire de Masisi », précise un communiqué de l’armée. Tout ceci en violation flagrante du cessez-le-feu du 7 mars 2023. Ces attaques ont donné lieu à de violents affrontements entre l’armée congolaise et le mouvement rebelle.

Tshisekedi chez Lourenço

Dans la même journée du samedi, Félix Tshisekedi, pour sa part, s’entretenait, à huis clos, à Luanda, avec son homologue João Lourenço. Ce dernier joue le rôle de médiateur dans la crise à l’Est de la RDC. Les services de la communication de la Présidence des deux pays n’ont pas donné de détails sur le fond de leurs échanges. Tout ce qu’on sait, c’est que les deux chefs d’État ont évalué les processus de paix de Luanda et de Nairobi. En réalité, il est de notoriété publique qu’il y a à dire et à redire sur ces processus dont on peine à voir l’effet escompté sur le terrain. D’autant plus que les processus en question ont du mal à imposer au M23 le retrait des zones qu’il occupe.

Dans tout ce qu’il y a à dire, sur quoi ont réellement porté les échanges entre Félix Tshisekedi et Joao Lourenço ? La veille de la visite du Président congolais en Angola, l’Assemblée nationale de ce pays a validé la décision du Gouvernement d’envoyer un contingent d’environ 500 hommes dans l’est de la RDC. Avec pour mission de « sécuriser les zones où se sont cantonnés des éléments du M23 » et « protéger les membres du Mécanisme ad hoc de vérification ». Le sujet a sans doute été au cœur des échanges entre les deux dirigeants.

La nécessité de trouver une solution rapide au problème

En tout état de cause, ce qui urge pour les populations de l’Est de la RDC, obligées de se déplacer par milliers pour fuir les violences, c’est moins des discussions à n’en point finir que des actions concrètes, efficientes pour mettre hors d’état de nuire le M23 dont le règne n’a que trop duré dans cette partie de la RDC. À quelques mois de la fin de son mandat, Félix Tshisekedi gagnerait beaucoup à concrétiser l’une de ses promesses phares de campagne : ramener la paix dans l’Est du pays.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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