RDC : depuis Londres, Félix Tshisekedi évacue les sujets brûlants de l’actualité congolaise


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Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi
Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi

Profitant de son séjour à Londres dans le cadre du sommet Royaume-Uni-Afrique sur l’investissement, Félix Tshisekedi a rencontré, hier, la diaspora congolaise présente dans cette ville. Face à ses compatriotes, le Président congolais s’est prononcé sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité politique de son pays. Au nombre de ces sujets, il y a la crise entre le Parlement et l’Exécutif, la question de la balkanisation.

Se prononçant sur les crises récurrentes entre l’Assemblée nationale et le Gouvernement, en dépit de l’entente entre sa coalition, le Cap pour le Changement (CACH) et celui de son prédécesseur, Joseph Kabila, le Front commun pour le Congo (FCC), pour gouverner le pays, Félix Tshisekedi affirme, menaçant : « Je n’ai pas besoin de créer une crise en RDC. Mais, visiblement, il y en a qui veulent me pousser à bout et faire que je puisse dissoudre l’Assemblée nationale. S’ils multiplient des crises, ils vont me pousser à cette décision ».

Félix Tshisekedi rappelle ainsi une prérogative que lui confère la Constitution de son pays. En effet, en son article 148, la Constitution de la République Démocratique du Congo stipule : « En cas de crise persistante entre le Gouvernement et l’Assemblée nationale, le président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale ».

Selon les propos du chef de l’Etat congolais, la cohésion gouvernementale recherchée en organisant, les 26 et 27 décembre à Zongo, un séminaire réunissant les membres du Gouvernement n’est pas encore obtenue, puisque le Président Félix Tshisekedi a rappelé au cours de son intervention les confidences de certains de ses ministres qui lui ont confié subir des pressions.

« Certains ministres me disent qu’ils subissent des pressions pour nuire à mes actions. Je ne suis pas au pouvoir par la volonté de quelqu’un. Ceux qui se mettront sur ma route pour combattre mes actions, leur sort c’est le stylo rouge, peu importe leur camp politique », dixit Félix Tshisekedi.

Au sujet du plan de balkanisation du pays qui défraie la chronique, Félix Tshisekedi rassure les Congolais : « La balkanisation est l’affaire de ceux qui n’ont rien à dire. Quand nous étions opposants, nous n’avons pas menti. Il ne faut pas suivre les bêtises venant des sorciers. Arrêtez de suivre les sorciers qui veulent diviser la RDC. Il y a quelques mois, j’avais réuni l’état-major des FARDC et la MONUSCO. Je suis venu remettre le pays sur les rails », a-t-il laissé entendre.

Le chef de l’Etat congolais a saisi cette opportunité pour réaffirmer sa ferme volonté de bannir les groupes armés et ramener la paix dans l’Est de la RDC, en proie, depuis des années, à une insécurité croissante. « Cette fois, j’ai décidé d’en finir avec les groupes armés. Je vais les traquer jusqu’au bout », a martelé Félix Tshisekedi.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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