RDC : les appels à un processus électoral apaisé se multiplient à l’approche des élections


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Vote en RDC
Vote en RDC (illustration)

Les États-Unis et l’Union Européenne appellent les acteurs politiques congolais à lutter contre l’incitation à la violence pendant la campagne électorale. Cet appel est contenu dans une déclaration rendue publique dans la soirée de ce vendredi 2 juin, à Kinshasa.

La tension ne cesse de monter pendant cette période en République Démocratique du Congo. Entre arrestations d’opposants et répressions de manifestations, le processus électoral s’annonce chaud. Dans une déclaration commune rendue publique ce vendredi, l’Union Européenne, les États-Unis et quinze autres pays appellent à l’apaisement. Ils demandent à tous les acteurs politiques du pays de faire preuve de respect « des droits démocratiques fondamentaux » et « d’égalité des chances pour tous les candidats ».

Le 20 mai dernier, les éléments de la police ont réprimé une marche organisée par l’opposition, à Kinshasa, pour « non-respect de l’itinéraire imposé ». Cette répression a entraîné plusieurs blessés et arrestations au sein de l’opposition. Pour les signataires de cette déclaration, « la liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement sont des éléments essentiels d’un processus libre, équitable et pacifique, tout comme l’État de droit » .

Un appel à la transparence

En début de semaine, certains acteurs politiques ont tenu des propos incitant à la haine tribale. Dans une vidéo devenue virale sur la Toile, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a déclaré que « Félix Tshisekedi est combattu non pas parce qu’il gère mal le pays, mais parce qu’il est Muluba, à cause de ses origines ». Des propos qui ont déclenché l’indignation au sein de la classe socio-politique du pays.

Dans leur déclaration commune, Les États-Unis, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque et de la Délégation de l’Union Européenne condamnent « les actes visant à diviser la population sur la base de l’appartenance ethnique, de la langue, de la région ou de l’origine ». Ils appellent, à cette occasion, « les parties prenantes à promouvoir l’inclusion plutôt que la division ».

Ces pays appellent par ailleurs la centrale électorale à « un maximum de transparence et de réactivité, un dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts ».

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