RDC : après Adolphe Muzito, Noël Tshiani appelle à la guerre contre le Rwanda


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Noel Tshiani
Noel Tshiani

En RDC, le M23 reste bien présent, malgré toutes les actions entreprises pour l’en déloger. Si bien que la proposition de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito de faire la guerre au Rwanda présenté comme le soutien du mouvement rebelle a trouvé un nouveau soutien en la personne de Noël Tshiana.

La présence du M23 sur le territoire congolais demeure, depuis plusieurs mois, un véritable casse-tête, non seulement pour les autorités congolaises, mais également pour les populations principalement du Nord-Kivu, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les actions conduites par l’EAC tardent à porter leurs fruits, aux yeux des Congolais. Au point où les propositions fusent de toutes parts. La plus radicale, c’est celle qui invite à déclarer la guerre au Rwanda. Et c’est sur cette ligne que se positionne l’ancien candidat à la Présidentielle congolaise, Noël Tshiani. Pour ce dernier, en effet, « une guerre totale menée par les FARDC contre le Rwanda est la seule solution pour restaurer l’intégrité territoriale de la RDC »; pas la pression internationale ou les accords politiques qui pour lui ne sont rien d’autre qu’un cautère sur une jambe de bois.

Tshiani sur les traces de Muzito

Même si Noël Tshiani est reconnu pour adopter des positions polémiques, par exemple, en initiant la loi sur la « congolité », il n’est pas le premier à avoir avancé l’idée d’une guerre contre le Rwanda. Sur ce terrain, il a été devancé par l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito. « Il faut faire la guerre au Rwanda pour rétablir la paix dans la région. Ce pays influe sur la politique congolaise. L’Ouganda aussi. Nous ne pouvons faire la paix qu’en menaçant le Rwanda, en occupant son territoire si possible. Ce n’est pas un objectif en soi, c’est une posture si rien ne change », déclarait, en 2019, l’ancien Premier ministre.

En son temps, les propos avaient déclenché une forte polémique, y compris dans le propre camp d’Adolphe Muzito, la coalition Lamuka à l’époque. Ce qui n’a pas empêché le leader du parti Nouvel Élan de redire la même chose, en mai dernier, sur le plateau de France 24, estimant que le Rwanda « ne comprend que le langage de la force ».

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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