RDC : accusé de collusion avec le M23 et le Rwanda, Salomon Kalonda fixé le 8 novembre ?


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Salomon Kalonda
Salomon Kalonda

Le procès de Salomon Kalonda s’est tenu, jeudi, à la prison militaire de Ndolo, sans le prévenu. L’homme est accusé de collusion avec le M23 et le Rwanda. Malade, le bras droit de Moïse Katumbi est interné dans une clinique en RDC, sous haute surveillance.

Un « montage du régime Tshisekedi

Arrêté le 30 mai dernier, à l’aéroport de Ndjili, à Kinshasa, Salomon Kalonda a été accusé de collusion avec le M23. Le service des renseignements militaires de RDC lui reproche d’avoir été en contact avec le Rwanda. L’objectif de ces prises de contact, selon les militaires, est de renverser le pouvoir en place. La justice militaire lui reproche en outre d’avoir des liens avec les rebelles du M23.

C’est dans ce contexte que le conseiller spécial de Moïse Katumbi est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État. Une arrestation et des accusations jugées arbitraires par ses avocats qui exigent la déclassification des procès-verbaux établis par les militaires. Traqué par la justice militaire de son pays, ses proches estiment que les accusations à son encontre sont une cabale. Un « montage du régime Tshisekedi ».

« Justifier le maintien de Salomon Kalonda en détention »

Son avocat, Me Hervé Diakiese accuse les militaires de « chercher un raccordement frauduleux avec le M23, avec le Rwanda ». La robe noire est persuadé que lui et ses collègues parviendront à « démanteler cet échafaudage qui n’avait qu’un seul objectif : celui de justifier le maintien de Salomon Kalonda en détention ». La défense est formelle que Salomon Kalonda est victime d’un procès politique.

Lancé le 17 août dernier, le procès ne s’est, pour le moment, limité qu’aux questions de procédures et de forme. La situation est d’autant plus compliquée que la défense conteste la compétence de la justice militaire à juger leur client. Pour la bonne et simple raison que leur client, disent-ils, est un civil. Salomon Kalonda est accusé de trahison et d’intelligence présumée avec des officiers rwandais et de complicité avec la rébellion du M23.

« Procès de la honte »

Son procès s’est, une nouvelle fois, tenu sans lui. L’homme étant interné dans une clinique en République Démocratique du Congo. Ce proche de l’ancien gouverneur du Katanga est sous haute surveillance dans la structure hospitalière. L’accusation souhaite que la prochaine comparution se tienne en audience foraine à l’hôpital. Ce qui est « contraire à tous les droits humains », estime la défense.

« Vous êtes en train d’imaginer Salomon Kalonda Della sous respirateur, sous assistance médicale, en train d’être interrogé par une justice militaire ? Pour répondre aux questions, il doit enlever le respirateur. Après, il va remettre pour continuer à respirer », s’indigne son avocat. « Cela va aboutir à un procès de la honte », estime Maître Hervé Diakiese. Les juges devraient se prononcer le 8 novembre.

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