
À l’approche de l’année 2026, la question du début du mois sacré de Ramadan suscite déjà l’intérêt de nombreux Marocains. Même si l’annonce officielle revient exclusivement au ministère des Habous et des Affaires islamiques, les données astronomiques permettent d’esquisser une prévision fiable. Selon les spécialistes, tout porte à croire que le premier jour du jeûne sera le jeudi 19 février 2026.
Pourquoi la date du 19 février 2026 s’impose-t-elle ?
Chaque année, les astronomes se basent sur l’observation du croissant lunaire pour déterminer le début du mois de Ramadan. Pour 2026, les études convergent vers la même conclusion : le croissant ne pourra pas être observé le mardi 17 février au soir, ce qui rend impossible l’annonce du début du Ramadan le mercredi 18 février. L’astronome Hassan Talibi, membre du Projet islamique d’observation du croissant lunaire, explique que tout se jouera lors de la soirée du mercredi 18 février.
Ce soir-là, le croissant devrait être suffisamment âgé et lumineux pour être repéré à l’œil nu. Les calculs indiquent qu’il serait âgé d’environ trente heures, visible pendant près de soixante-douze minutes et positionné à près de treize degrés au-dessus de l’horizon. Ces paramètres, largement favorables, rendent son observation probable dans une grande partie du monde musulman, y compris au Maroc. En respectant les critères scientifiques internationaux, cela ferait logiquement du jeudi 19 février le premier jour du mois sacré.
Pourquoi le jeûne ne peut pas débuter le mercredi ?
Pour comprendre cette impossibilité, il faut revenir au phénomène de la conjonction lunaire. En 2026, elle aura lieu le mardi 17 février à 12 h 02. Entre cette conjonction et le coucher du soleil le même soir, la durée sera très courte, ce qui empêchera toute observation du croissant. La Lune sera encore trop proche du Soleil pour refléter suffisamment de lumière. Dans un tel contexte, même les équipements astronomiques les plus sophistiqués auraient du mal à détecter le fin croissant lunaire.
Ainsi, le mardi 17 février correspondra au 28 Chaâbane au Maroc, et ne pourra en aucun cas être considéré comme la veille du Ramadan. Cette configuration repousse naturellement le début du mois sacré au jeudi. Bien que l’annonce officielle dépende strictement de l’observation traditionnelle coordonnée par le ministère des Habous, les calculs astronomiques jouent un rôle important dans la préparation du mois de Ramadan.
Des prévisions scientifiques de plus en plus précises
Ils offrent aux citoyens, aux entreprises et aux institutions la possibilité d’anticiper leurs activités, qu’il s’agisse des horaires de travail, de l’organisation familiale ou de la logistique liée au mois sacré. Grâce aux progrès des outils de calcul et d’observation, la prédiction de la naissance du croissant lunaire est devenue plus précise. Les experts analysent une multitude de paramètres tels que l’altitude du croissant, sa luminosité, sa durée d’apparition et son angle par rapport à l’horizon.
Ces données permettent aujourd’hui d’estimer avec une grande fiabilité les chances d’observation. Malgré ces avancées, le Maroc reste attaché à la méthode traditionnelle de l’observation à l’œil nu. Chaque année, des dizaines d’observateurs sont mobilisés dans tout le pays pour surveiller le ciel lors de la nuit du doute. Ce rituel religieux et culturel demeure au cœur du processus officiel.
Un Ramadan 2026 placé sous le signe de la prévisibilité
À ce stade, tout laisse penser que les Marocains entameront le mois de Ramadan le jeudi 19 février 2026. Les données astronomiques soutiennent largement cette date, et les conditions d’observation prévues lors de la nuit du doute renforcent cette probabilité. Sauf événement exceptionnel, il y a peu de raisons d’envisager une autre date. Le ministère des Habous procédera comme de coutume à l’observation officielle du croissant lunaire afin de confirmer ou d’infirmer ces prévisions.





