Procès Pistorius : un nouveau témoignage qui renforce l’accusation


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Oscar Pistorius, l’athlète paralympique jugé pour le meurtre de sa petite amie, savait parfaitement qu’on ne doit pas décharger son pistolet sur quelqu’un qui n’est pas directement menaçant, a témoigné lundi l’homme qui lui fournissait ses armes. Un nouveau témoignage qui pourrait bien le mettre à genoux.

Oscar Pistorius, le champion paralympique sud-africain, jugé pour le meurtre de sa petite amie, entre ce lundi à Pretoria, dans la troisième semaine de son procès. Selon son fournisseur d’armes, Sean Rens qui a été appelé à la barre, il savait parfaitement qu’on ne doit pas décharger son pistolet sur quelqu’un qui n’est pas directement menaçant.

Sean Rens conforte donc la thèse de l’accusation selon laquelle Oscar Pistorius est un habitué des armes. Le manager d’un centre de tir à Johannesburg qui vend des armes et facilite l’obtention des permis de port d’arme pour ses clients connaissait Oscar Pistorius depuis mai 2012. Il a en effet raconté comment l’accusé avait reçu le 14 février 2013, quelques heures après avoir tué son amie Reeva, la facture de six armes qu’il avait commandées : trois pistolets, deux revolvers et un fusil.

D’après Sean Rens, « la transaction a été annulée un mois après les événements ». Oscar Pistorius, qui n’avait qu’un pistolet de 9 mm quand il l’a rencontré, avait « un grand amour et un enthousiasme pour les armes à feu », a-t-il encore souligné, rappelant que la loi sud-africaine interdit aux non-collectionneurs d’en posséder plus de quatre. Il a également relaté que Sean Rens a raconté à la Cour que l’accusé lui avait dit qu’il avait un jour dégainé son arme chez lui en entendant un bruit suspect, qui s’est avéré être la machine à laver. Rappelons que l’athlète est également poursuivi pour port d’armes prohibé. Un chef d’accusation mineur joint au dossier pour meurtre.

Autre révélation du fournisseur d’armes de l’athlète sud-africain :
« Il passait dans ce que nous appelons +code rouge+, ou mode de combat. En d’autres termes, sortir son arme pour nettoyer sa maison», confirmant les nombreuses descriptions d’un Pistorius paranoïaque, craignant sans cesse pour sa sécurité même s’il habitait dans une résidence ultra-protégée. Oscar Pistorius connaissait cependant bien les lois sud-africaines régissant le port d’arme, insiste Sean Rens, qui a notamment lu ses réponses à un questionnaire préalable à l’achat d’une arme : « Un cambrioleur entre dans votre maison et commence à voler votre hi-fi. Pouvez vous l’abattre? » Réponse de l’athlète : « Non, la vie n’est pas en danger». Autre question : « Les voleurs sont armés et s’approchent de vous. Pouvez-vous les abattre? » Réponse de l’accusé : « Oui ».

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