Présidentielle au Sénégal : Macky Sall tient son Conseil des ministres avant les résultats… provisoires


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Le Président du Sénégal, Macky Sall
Le Président du Sénégal, Macky Sall

Le Président sortant du Sénégal, Macky Sall, a tenu, hier, son Conseil des ministres, avant même la publication des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 24 février 2019, désavouant de fait la Commission de recensement des votes qui doit communiquer ses chiffres ce jeudi.

La démocratie sénégalaise est-elle malade comme le prétend Alioune Tine, Président de la RADDHO ? Tout porte à le croire avec la cascade d’évènements qui ont suivi l’élection présidentielle du 24 février 2019. D’abord, le Premier ministre de cet Etat d’Afrique de l’Ouest, Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui, au soir du scrutin présidentiel, effectue une sortie médiatique et annonce la victoire de son candidat Macky Sall au premier tour avec deux taux différents ; 57% lorsqu’il s’exprimait en français, et 54% alors que le chef du Gouvernement se prononçait en wolof. Il aura fallu une sortie, dès le lendemain du président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko, et du patron de la Commission nationale de recensement des votes, Demba Kandji pour recadrer M. Dionne, à qui il a été indiqué que seule la Commission des votes est habilité à annoncer des résultats.

L’on croyait que la leçon était bien assimilée et que la sortie de Dionne qui a été rappelé à l’ordre est un cas d’école, voilà que le Président Macky Sall, faisant fi des recommandations de Demba Kandji, tient tout bonnement son Conseil des ministres, demandant à son chef du gouvernement de préparer sa réinvestiture. Comme quoi, le juge Demba Kandji, qui doit donner les résultats ce jeudi 28 février 2019, son temps. Il ne reste plus qu’à suivre la voie que lui a déjà tracée le candidat à la Présidentielle, Macky Sall, qui, après trois jours d’attente, s’est implicitement autoproclamé vainqueur du scrutin.

Pour sa part, l’opposition se dit vigilante, allant jusqu’à demander à l’armée de rester du côté du peuple. La tension est toutefois vive au Sénégal.

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