Présidentielle au Mali : Fabius fixe la feuille de route


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Le ministre français des Affaires étrangères, en déplacement vendredi à Bamako, la capitale du Mali, a fixé la feuille de route devant mener à l’organisation de l’élection présidentielle en juillet.

Fabius met la pression sur l’exécutif malien. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en déplacement vendredi à Bamako au Mali, a fixé la feuille de route au président par intérim Dioncounda Traoré et au Premier ministre Diango Cissoko ; devant mener à l’organisation de l’élection présidentielle en juillet.

« On ne va pas partir du jour au lendemain », a déclaré le chef de la diplomatie française. « Rétablir la sécurité, c’est essentiel, le dialogue et la démocratie, c’est essentiel aussi. Cela repose sur vos épaules », a-t-il expliqué. Et de fixer l’agenda : « C’est un pari, c’est un engagement de notre président d’en finir au 31 juillet ».

Le patron du Quai d’Orsay devait rencontrer plusieurs responsables locaux, notamment le président de la Commission dialogue et réconciliation Mohamed Salia Sokona, afin de préparer la réconciliation entre le Nord et le Sud-Mali, et d’œuvrer pour l’organisation de l’élection présidentielle les 7 et 21 juillet.

Un calendrier ambitieux

Le calendrier proposé par Paris semble, toutefois, juste pour être respecté. La situation au Mali n’est, pour l’heure, pas encore stabilisée. Le conflit continue de faire rage dans le Nord-Mali où à Gao et Tombouctou les attentats terroristes et meurtriers se multiplient. Un contexte conflictuel qui complique davantage la réconciliation entre le Nord et le Sud-Mali. Et, à Bamako, le capitaine Sanogo, auteur du coup d’État du 22 mars 2012, reste omniprésent. Il semble donc difficile d’organiser l’élection présidentielle dans ces conditions. D’autant plus que la France prévoit d’entamer le rapatriement de ses 4000 hommes alors que les forces de maintien de la paix de l’ONU devraient se déployer seulement cet été.

A Bamako, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) devra déposer les armes « le moment venu » car « dans un pays démocratique, il ne peut pas y avoir deux armées ». Pour rappel, le MNLA administre, depuis qu’il s’est rangé dans le camp de l’armée française, la ville de Kidal, ancien fief d’Ansar Dine, groupe de Touaregs pro-charia. «Si le MNLA est en armes dans les rues, cela ne fonctionnera pas », souligne un diplomate pour qui la solution serait que « le MNLA se transforme en parti politique, comme la Renamo au Mozambique », indique LeFigaro.fr.

En attendant le déploiement de la force onusienne de maintien de la paix, Laurent Fabius a assuré que un millier de soldats français seront maintenus au Mali après le retrait, progressif, de l’armée française.

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