Plusieurs centaines de femmes marocaines et africaines détenues arbitrairement en Arabie Saoudite


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Des manifestations au Maroc
Des manifestations au Maroc

Des mères marocaines ont lancé un appel urgent à une intervention royale pour le retour de leurs filles détenues en Arabie Saoudite, certaines ayant déjà été condamnées et d’autres en attente de jugement. De nombreuses autres femmes africaines sont dans la même situation avec des détentions arbitraires.

Vendredi matin, des dizaines de mères Marocaines se sont rassemblées devant l’annexe du ministère des Affaires étrangères à Rabat b, au Maroc. Elles brandissaient des pancartes et scandaient des slogans pour solliciter une médiation de Mohammed VI. Elles estiment que 150 de leurs filles sont détenues en Arabie Saoudite. L’ambassade du Maroc à Riyad indique de son côté un chiffre officiel de 60 femmes prisonnières.

Pour l’instant, le Roi ne semble pas souhaiter répondre à leur sollicitation, mais il faut rappeler qu’il a récemment obtenu le soutien de l’Arabie Saoudite sur le dossier du Sahara occidental. Il est donc probable que le Maroc décide de ne pas soutenir ses ressortissantes prisonnières, afin de ne pas fâcher son puissant allié. Le média marocain Hespress précise que les filles seront renvoyées au Maroc à la fin de leurs peines de prison


L’emprisonnement arbitraire de femmes en Arabie Saoudite est un problème récurrent qui touche non seulement les femmes marocaines, mais aussi des femmes d’autres nationalités, dont un nombre important de femmes africaines.

Plusieurs centaines de femmes détenues arbitrairement

De nombreuses femmes issues du Maghreb ou des pays d’Afrique subsaharienne se trouvent détenues dans les prisons saoudiennes, souvent sans procès équitable ni accès à une assistance juridique adéquate.

Ces femmes sont victimes de violations flagrantes des droits humains, notamment de détention arbitraire, de torture, de discrimination et de refus de soins médicaux. Elles sont souvent arrêtées pour des motifs fallacieux ou pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions. Elles sont alors condamnées à de lourdes peines de prison lors de procès arbitraires. Parmi les cas emblématiques, on peut citer :

  • Amina Ba, une femme sénégalaise condamnée à 10 ans de prison pour avoir tué son mari violent en état de légitime défense.
  • Fatoumata Diarra, une femme malienne arrêtée pour avoir fui un mariage forcé et condamnée à 6 mois de prison et à une amende.
  • Rukiya Abdirahman, une femme éthiopienne arrêtée pour avoir travaillé sans autorisation et condamnée à 8 mois de prison et à une amende.

La situation de ces femmes et de nombreuses autres détenues africaines en Arabie Saoudite est alarmante et nécessite une mobilisation internationale pour exiger leur libération immédiate et sans condition. Amnesty International a dénoncé les violations manifestes du droit des femmes en Arabie et appelle à une réaction.

Il est crucial de sensibiliser le public à ces injustices et de faire pression sur les autorités saoudiennes pour qu’elles respectent les droits humains fondamentaux de toutes les femmes. Cela y compris la liberté d’expression, d’association et de mouvement. Ainsi que le droit au retour dans leur pays d’origine.

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