Pierrette Adams anesthésie la critique


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Pierrette Adams
Pierrette Adams

Après trois ans d’absence, Pierrette Adams reprend l’offensive musicale avec « Anesthésie », un cinquième album qui devrait logiquement faire parler de lui. Le millésime 2003 cultive un afro-zouk sur mesure ciselé par le maître arrangeur Boncana Maïga. De très bonnes choses.

Pierrette Adams revient sur le devant de la scène. Non pas qu’elle ait été reléguée aux oubliettes de la musique afro-caraïbéenne, mais elle vient juste de sortir Anesthésie, le cinquième volet d’une carrière en pleine maturité. Un album résolument afro-zouk dirigé de main de maître par le grand Boncana Maïga, fidèle compagnon artistique de la star.

Pas moins de huit compositeurs ont participé à l’élaboration de l’album. Chacun apportant sa touche à l’univers musical de Pierrette Adams, fusion de l’Afrique et des Antilles. Et l’on ne s’étonnera pas que l’opus débute, avec « Kulu », dans une trépidante fièvre congolaise. Car même si elle vit aujourd’hui en Côte d’Ivoire, la Ponténégrine (Pointe Noire, Congo) n’a rien oublié de sa terre natale. Il est également pour preuve le fait qu’elle chante en lingala sur la moitié des titres de l’album.

Maestro Boncana

La potion distillée par Pierrette est concoctée par celui que tous les artistes africains surnomment « Maestro » : Boncana Maïga. Arrangeur génial, on lui doit des productions et des concepts originaux à l’image du groupe panafricain Africando, la référence salsa du continent. Présent depuis le début aux côtés de Pierrette Adams et extrêmement exigeant, il a su encore une fois tirer le meilleur de l’artiste. Elle lui rend d’ailleurs un émouvant hommage dans l’album avec « Tu vois », où elle le remercie pour l’ensemble de son travail.

C’est Boncana qui signe le titre éponyme de l’album, un afro-zouk impeccable qui s’affiche comme l’un des meilleurs morceaux de la playlist. Les paroles sont signées Pierrette. Elles abordent une fois de plus un thème cher à l’artiste : la duplicité des hommes en amour. On notera aussi le doux morceau « Kimiia », aux orchestrations sans bavure ou encore le frais afro-zouk « Onction ». Au final, on sort d’Anesthésie sans effet secondaire si ce n’est celui de réécouter certains titres de l’album.

Lire : l’interview de Pierrette Adams

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