Pêche : le Maroc intransigeant face à l’Union européenne


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Drapeau du Maroc
Drapeau du Maroc

Les discussions entre Rabat et Bruxelles pour renouveler leur coopération halieutique « tendues et difficiles ».

Européens et Marocains ne parviennent toujours pas à signer un accord sur la pêche, les discussions qui ont eu lieu à Bruxelles vendredi dernier n’ayant rien donné. Qualifiées d’ « extrêmement tendues et difficiles » par le ministre français de l’Agriculture, Jean Glavany qui mène les négociations au nom de la présidence française de la Commission, les tractations reprendront cette semaine, sans qu’une date plus précise n’ait été annoncée.

Le Maroc qui avait signé un partenariat avec l’Europe pour une période allant du 1e décembre 1995 au 30 novembre 1999 a refusé de le renouveler pour préserver ses ressources naturelles. Près de 150 000 personnes vivent de la pêche au royaume.

500 navires européens

Le précédent accord autorisait l’entrée d’environ 500 navires européens (principalement espagnols) dans les eaux chérifiennes. La contrepartie de Bruxelles s’élevait à 500 millions d’Euros, dont 121 pour le développement durable du secteur de la pêche, 16 pour la recherche halieutique et 8 pour la formation. Plus qu’un échange de bons procédés, la coopération visait un développement commun des ressources du Maroc.

Si au ministère de l’Agriculture français, on évoque « un progrès, par rapport aux mois précédents où il n’y avait même pas de bases de propositions sur lesquelles les discussions pouvaient s’engager », reste que le ton reste dur. Très dur. La réunion de vendredi dernier à peine achevée, le Maroc a opté pour la fermeté en interdisant, dimanche, la pêche aux céphalopodes sur l’ensemble de ses côtes, a-t-on appris par un communiqué laconique du ministère des Pêches maritimes.

Contactée par Afrik, la Direction maritime des pêches et de l’aquaculture, compétente pour commenter sa décision, s’est refusée à tout commentaire.

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