Patronat marocain : une croissance de 4,7% loin des attentes des entrepreneurs


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La patronne des patrons marocains, Meriem Bensalah-Chaqroun, a profité de l’Université d’été du MEDEF pour exprimer sa déception sur le taux de croissance de 4,7% prévu en 2013, car il est, selon elle, en décalage par rapport aux attentes des chefs d’entreprises.

Le taux de croissance de 4,7% prévu en 2013 au Maroc ne satisfait pas Meriem Bensalah-Chaqroun. A une table ronde de l’Université d’été du MEDEF, à Jouy-en-Josas (Ile de France), la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) considère ce taux loin des attentes des chefs d’entreprises marocains. Selon elle, même si les perspectives générales de cette année sont prometteuses, de nombreux secteurs comme l’industrie connaissent un déficit de croissance.

« Ce n’est pas si mauvais, mais cela reste loin de répondre aux attentes des entrepreneurs marocains. Par certains aspects, l’économie reste dynamique, mais nous avons besoin de davantage de croissance dans certains secteurs. Heureusement que nous avons bénéficié d’une bonne année agricole, car en terme industriel, notre pays connaît un déficit de croissance qui s’est manifesté nettement au premier semestre », a-t-elle déclaré dans une interview à Usinenouvelle.com.

Vendredi dernier, au rassemblement du MEDEF, Meriem Bensalah-Chaqroun a préféré voir l’avenir d’un œil optimiste, car rien n’est « impossible ». Elle a rappelé que les risques et les opportunités font partie du quotidien d’un chef d’entreprise, surtout en période de crise. Pour la prochaine loi de finances 2014, la présidente du patronat marocain entend mettre en œuvre « une fiscalité plus équitable » et renforcer l’offre compétitive.

Maroc-France, un partenariat « complice »

L’Université du MEDEF a été l’occasion pour la présidente de la CGEM de mettre un point d’honneur sur les relations économiques entre la France et le Maroc qui nouent des « liens de complicité et d’amitié et la volonté de travailler ensemble afin de dépasser la crise ». Il est très rare, selon elle, qu’un domaine ne puisse pas faire l’objet d’un partenariat entre les deux pays. Mais les filières qui ont un « gros potentiel » sont, d’après Meriem Bensalah-Chaqroun, celles des énergies renouvelables, de l’électronique, de l’aéronautique, de la chimie et de l’agroalimentaire. « Mais tous les métiers sont porteurs pour nos deux pays », a-t-elle affirmé à l’agence officielle marocaine MAP.

La présidente de la CGEM a voulu rappeler, lors de la plénière de clôture de l’Université du Medef, qu’au cours de cette année, les organisations patronales des deux pays avaient tenu deux rencontres au Maroc. Elles ont eu lieu en présence du Président français, François Hollande, de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault entre autres ministres.

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