Palestine : ce projet américain intitulé « Hamas » qui s’aligne à la position d’Israël


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Le Président des Etats-Unis, Donald Trump
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump

Ces derniers jours, la Mission des USA à New York a distribué un projet de résolution à soumettre à I’Assemblée générale des Nations-Unis projet porteur du titre « Le Hamas ». Ce projet, qui s’aligne totalement à la position israélienne, considère Israël victime de soi-disant « violence palestinienne » et demande, en plus, la condamnation du Mouvement palestinien « Hamas ».

Il s’agit d’un texte élaboré dans un esprit tordu déformant toute réalité du terrain, un projet d’une résolution qui contredit les fondements du droit international, particulièrement les règles définissant tout droit de peuple sous occupation à l’autodéfense. Le droit international accorde à toute population combattant une occupation illégale, le droit d’utiliser « tous les moyens à sa disposition » « pour se libérer ». La résistance armée a été mise en oeuvre par la révolution américaine, la résistance afghane contre l’Union Soviétique, la résistance française contre les Nazis et les juifs résistants dans les camps de concentrations nazis, notamment le célèbre ghetto de Varsovie. De même, La résistance palestinienne est le résultat d’une situation d’occupation illégale et d’oppression d’un peuple dans son ensemble.

Cette démarche américaine vient de suivre la campagne d’intimidation que mène la Maison blanche à l’encontre de l’organisation onusienne, mettant en cause la crédibilité de I’ONU en qualifiant ses résolutions d’anti-israéliennes. Dans une bataille juridique non moins importante que celle menée sur le front diplomatique, l’Etat de Palestine a introduit des recours cette année devant plusieurs tribunaux et cours internationaux relatifs aux crimes de guerre israéliens l’Etat de Palestine a, aussi, porté plainte contre les Etats-Unis d’Amérique devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violations de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, après la décision de I’administration américaine de reconnaître Jérusalem, ville palestinienne occupée, comme capitale de l’état d’occupation israélienne et le transfert effectif de l’ambassade américaine là-bas. Retiré en 2011 de l’UNESCO, et le mois dernier du protocole facultatif de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, l’administration américaine multiplie les mesures spectaculaires, comptant sur son savoir-faire en politique de « chantage », dont l’objectif inavoué est de punir les dirigeants palestiniens et de leur tordre le bras pour qu’ils acceptent le plan américain connu sous l’appellation du (Deal du Siècle) :

  • Annulation de toute aide bilatérale directe de plus de 200 millions de dollars ainsi que suppression de 25 millions de dollars d’aide indirecte à destination des hôpitaux à Jérusalem,
  • Annulation du soutien financier de 360 millions de Dollars à l’agence de I’ONU pour les réfugiés palestiniens « LTNRWA » prodiguant ses services à six millions des réfugiés palestiniens, (répartis entre la Palestine, la Jordanie, la Syrie et le Liban),
  • Fermeture de la délégation diplomatique de l’OLP, à Washington et l’expulsion de ses diplomates hors du territoire américain. L’Etat de Palestine appelle les Etats membres de la Communauté internationale de contre le projet américain.
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