Outgrowers to Shareholders : un projet d’avenir pour l’hévéa du Libéria


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Le programme Outgrowers to Shareholders (OtS) de la McCall MacBain Foundation fait partie des 20 projets sélectionnés lors du forum des innovations financières qui s’est déroulé jeudi et vendredi à Paris. Il veut permettre aux petits planteurs d’hévéa de s’unir pour développer leur activité en formant des « Joint Ventures » (coentreprises).

L’hévéa libérien a besoin d’un coup de pouce. Le projet OtS de la McCall MacBain Foundation [organisation basée à Genève visant à soutenir des programmes caritatifs sur le plan international]], qui comptait au nombre des 20 finalistes du concours du «[Forum des Innovation Financières pour le Développement» à Paris, veut tenter d’y remédier. Le principe, le voici : il faudrait regrouper les agriculteurs en coentreprises pour leur permettre d’investir plus facilement et se développer.

Les petits exploitants voulant faire partie de la Joint Venture (coentreprise) se verraient accorder une aide logistique (tenue des comptes…), mais également financière. En effet la remise en état des exploitations passe par le replantage (qui prend de 5 à 7 ans en fonction de l’espèce) d’arbres, souvent trop vieux ou en mauvais état. OtS leur proposerait de revendre le bois des vieux arbres pour qu’ils aient un premier revenu. Il assurerait ensuite leur survie grâce à des acheteurs, qui en fonction des garanties données, investiront le temps que les nouveaux arbres soient assez grands pour produire de l’Hévéa. La fondation les inciterait également à planter d’autres arbres qui mettent moins de temps à produire des denrées alimentaires (arachide, ananas…), ce qui sera également source de revenu. Un suivi sur 15 ans serait alors mis en place. Une fois que les petits exploitants agricoles ont remboursé, OtS les laisserait continuer l’aventure seuls et viendrait en aide à de nouveaux fermiers.

Un coup de pouce pour commencer

Le principe de Joint Venture pour les petits exploitants n’est pas nouveau. Il a déjà fait ses preuves ailleurs et dans d’autres domaines. Cette méthode a l’avantage de donner le coup de démarrage nécessaire pour que la production reparte et que les agriculteurs bénéficient d’un suivi à long terme.

La technique est « utilisable pour les autres pays qui sortent de la guerre » explique Mima Nedelcovich, représentant du Corporate Council of Africa. Elle pourrait donc convenir au Libéria qui, frappé par une guerre civile entre 1989 et 2003, est actuellement en phase de transition démocratique. Reste à savoir si ce projet « coup de pouce » recevra l’aide, dont il a lui aussi besoin.

Sur la photo : Mima Nedelcovich

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