L’école de la deuxième chance : initiative réussie en Côte d’Ivoire


Lecture 4 min.
Une deuxième vague de 14 apprentis topographes...
Une deuxième vague de 14 apprentis topographes...

Le nombre de jeunes rejoignant chaque année la population le monde du travail est estimé à plus de 350 000 en Côte d’Ivoire. Cependant, triste est de constater qu’une partie importante d’entre eux, n’ont toujours pas accès à un emploi suffisamment rémunérateur. Cette classe de la population est la plus fragile sur le marché de l’emploi. En effet, même au-delà du chômage, les emplois occupés par cette population sont plus précaires.L’Ecole de la deuxième chance (E2C) est un programme mis en place pour résoudre cette situation et contribuer à une insertion professionnelle plus rapide des jeunes.

De quoi s’agit-il?  D’une plate-forme de formation, qui offre en priorité l’opportunité d’acquérir des compétences professionnelles aux bénéficiaires et, si nécessaire, d’être accompagnés dans un projet d’insertion. Ce projet vise à l’horizon 2030 à faire baisser le nombre des sans-emploi, qui dépasse le million de personnes, avec un objectif intermédiaire de 400.000 dans le cadre de la mise en œuvre du PSGouv2 sur la période 2021-2024.

L’analyse des indicateurs du marché du travail montre qu’il subsiste un stock rémanent de personnes sans emploi durable, ou en quête de reconversion professionnelle. Les mesures prises dans l’E2C sont axées sur la formation aux métiers correspondants aux besoins du secteur productif : elle consistent à concevoir ou adapter les parcours de formation sur la base des besoins des entreprises. Ceci a l’avantage de doter les apprenants de compétences qui sont recherchés sur le terrain et ainsi de faciliter leur absorption dans le tissu économique. Pour la mise en œuvre de cette stratégie, plusieurs activités ont été définies comme prioritaires.

Les bénéficiaires de l’Ecole de la Deuxième chance

Le but de l’E2C étant la formation et l’insertion de plus de 400.000 personnes à la recherche de qualification professionnelle, des programmes de formation de masse seront déployés sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Ainsi, 200.000 personnes seront bénéficiaires de formations qualifiantes de courte durée à visée d’insertion rapide et 200.000 autres de formations par apprentissage. Ces deux actions seront dirigées par la Direction de l’Apprentissage et de l’Insertion Professionnelle et l’AGEFOP, deux organismes responsables de la formation de près 45 000 personnes sur la période 2016-2020 dans le cadre du projet PEJEDEC. 

Jeune apprenant de l’Ecole de la Deuxième chance

Désormais, une étape expérimentale dans les secteurs de l’agriculture a été intégrée dans le décor des activités, liée à l’aide apportée par l’Agence Française de Développement. 4500 personnes dans la région du Gbêkê bénéficieront d’une formation aux métiers ruraux avec l’appui du Programme national des métiers ruraux (PNMR). Toujours à titre d’exemple, en lien avec le Ministère chargé du transport, des sessions de formation ou de renforcement de capacités seront organisées à l’intention de près de 10 000 personnes, en vue de la délivrance d’un Certificat d’Aptitude de Conducteur Routier (CACR). En effet, en vue de l’amélioration de la sécurité routière, l’obtention de ce certificat sera exigée de tout personne désirant faire de la conduite automobile sa profession.

Des appuis supplémentaires seront nécessaires pour aller au-delà de ces expériences. L’accompagnement des ministères techniques sera également indispensable pour la réussite parfaite des activités de l’École de la Deuxième chance. Il reste que cette nouvelle filière de formation au plus près des besoins des métiers qui recrutent aujourd’hui en Côte d’Ivoire constitue un espoir pour beaucoup de jeunes chômeurs…

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News