Orangina en Algérie, une secousse qui fait pschitt


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En Algérie, la bataille autour d’Orangina n’en finit pas. Alors que Maâmar Djaguen a réaffirmé être le seul « propriétaire » de la marque en Algérie, le groupe privé Yaïci n’entend pas abandonner sa volonté de produire la même boisson, pourtant sous licence.

L’Algérie l’a tellement secouée qu’elle a fini par exploser. La marque de boisson gazeuse Orangina est plongée au beau milieu d’un conflit d’intérêt qui oppose Maâmar Djaguen et le PDG de la Société des eaux minérales de Saïda, Samir Yaïci. Ce dernier a l’intention de produire des boissons Orangina. Une nouvelle qui n’a pas été du goût de Maâmar Djaguen qui se pose comme l’unique héritier du label Orangina en Algérie.

La marque Orangina continue donc de susciter la convoitise sur sa propre terre natale. Maâmar Djaguen a réaffirmé jeudi être le seul et l’unique propriétaire de la marque. « Le groupe Yaïci n’a aucun droit d’investir dans le label Orangina en Algérie car j’en suis le propriétaire », a-t-il déclaré à TSA.

Pourtant, Samir Yaïci affirme avoir obtenu auprès du groupe japonais Suntory une licence pour produire des boissons Orangina en Algérie. Djaguen est indigné par la démarche de Yaïci. « J’ai enregistré la marque en Algérie depuis 1969 auprès de l’Institut national algérien de la propriété industrielle, suite à un appel lancé par les autorités pour l’enregistrement des marques après l’indépendance, et j’avais déjà en 1964 un registre de commerce », rappelle M. Djgaguen.

En février dernier, le tribunal administratif de Saïda a pourtant statué en faveur de Maâmar Djaguen. En effet, la justice a ordonné au Centre du registre de commerce de mettre fin « à l’opération d’enregistrement de tout accord ou disposition conclus entre la compagnie française des produits Orangina (CFPO) » et la Société des eaux minérales de Saïda. Le motif du refus est dû à « l’Absence d’un certificat portant accord de Maâmar Djgaguen ».

Pour autant, Maâmar Djaguen ne décolère pas. « Je suis en colère parce que j’ai tous les droits ; et maintenant, nos ennemis ne sont pas les Français ou les Japonais, ce sont les nôtres (Algériens) », lance M. Djgaguen.

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