Nouveaux passeports togolais pour lutter contre la contrefaçon


Lecture 2 min.
Drapeau du Togo
Drapeau du Togo

Les passeports togolais font peau neuve. La nouvelle version, en circulation depuis le 1er novembre dernier, serait en théorie infalsifiable. Une réponse aux nombreuses contrefaçons mais qui engendre toutefois de nouveaux délais d’obtention pour la précieuse pièce.

Une photo en filigrane, une autre scannée, un nouveau papier, les contrefacteurs auront fort à faire pour falsifier les nouveaux passeports togolais. Les chiffres parlent d’eux mêmes. Selon un membre de l’ambassade du Togo en France, quelques cinq millions de passeports togolais sont actuellement en circulation dans le monde. Pour un pays de près de trois millions et demi de personnes, la farce était bien grosse et discréditait chaque jour d’avantage les autorités du pays. Les nouveaux passeports marquent une nouvelle volonté de rectifier le tir.

Un meilleur billet d’entrée pour la France

Le fameux document s’échangerait aux alentours de 10 000 FF au marché noir nous révèle un membre de L’ambassade du Togo à Paris. L’engouement pour la précieuse pièce d’identité togolaise s’explique par les nombreux avantages qu’elle confère en France où elle éviterait notamment quelques tracasseries en matière d’emploi dans l’hexagone.

Le corollaire des nouvelles précautions prise à l’égard de ce document légal s’inscrit toutefois aux dépens des honnêtes citoyens qui voient sérieusement s’allonger le délai d’obtention de ladite pièce. Une togolaise résidant en France nous confie que le délai moyen est maintenant multiplié par trois, et  » qu’il faut compter deux à trois semaines pour faire son passeport au pays « . Un délai qui n’est rien comparé à celui que prend la même initiative effectuée depuis le consulat d’un pays étranger, où la manoeuvre peut prendre jusqu’à six mois (la pièce d’identité étant envoyée au Togo ndlr). Un chemin de croix que beaucoup s’abstiendront de prendre et qui motivera certains à se rendre directement sur place.

Mais on ne badine pas avec la sécurité d’un système censé mettre en échec les fraudeurs de tous bords déjà à pied d’oeuvre, on l’imagine, pour trouver la faille.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News