Nouveau coup d’Etat avorté au Burundi


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Drapeau du Burundi
Drapeau du Burundi

Les rebelles tutsis ont raté, dans la nuit de dimanche à lundi, leur tentative du coup d’Etat au Burundi. Les mutins profitaient de la présence des officiels burundais au sommet d’Arusha pour tenter de prendre le pouvoir à Bujumbura. Plusieurs quartiers de la capitale sont encore sous la coupe des rebelles.

Confusion. « Un groupe de mutins militaires qui prennent à la légère la question de la paix a essayé encore une fois d’arrêter par la force le processus de paix qui avançait », a déclaré, à la radio nationale, le ministre de la Défense, le général major Cyrille Ndayirukiye, cité par l’Afp. Dans la nuit de dimanche à lundi, les rebelles tutsis ont tenté de prendre le pouvoir, par les armes, au Burundi. Des coups de feu et des grenades ont réveillé les habitants vers une heure du matin. Les combats auront duré plus de quatre heures. Les quartiers à majorité tutsis ont été le théâtre de ces combats.

De jeunes tutsis empêchaient, ce lundi matin, les habitants de se rendre à leur lieu de travail. Ils ont dressé plusieurs barrages aux carrefours de la capitale. Mais selon le ministre de la Défense, la capitale retrouve son calme.

Guerre ethnique

C’est la deuxième fois en trois mois, presque jour pour jour, que le Burundi connaît une tentative de coup d’Etat. Un groupe de militaires tutsis du camp de Gakumbu, proche de l’aéroport, emmené par le lieutenant Pasteur Ndakarutimana, avait pris le contrôle de la radio nationale le 19 avril dernier et annoncé la suspension du président du gouvernement et du parlement. Avant d’échouer lamentablement.

Les rebelles tutsis réagissent violemment contre les accords d’Arusha car ils se sentent marginalisés par le président Buyoya. Ils refusent de rejoindre la table des négociations tant que Pierre Buyoya demeure à la tête du Burundi. Pourtant le président actuel, selon les accords d’Arusha, n’assure cette fonction que pendant dix huit mois, le temps de la transition vers des élections générales.

Nelson Mandela, le médiateur du conflit, ne désespère pas de convaincre la rébellion tutsie de participer au processus de paix.

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