Nigeria : une Tabaski pas comme les autres pour les musulmans


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Tabaski
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La communauté musulmane internationale, à l’instar de celle du Nigeria, célèbre aujourd’hui la Tabaski. Elle intervient dans un contexte fortement marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19.

La Tabaski 2020 a un cachet plus que spécial et, malheureusement, pas pour les bonnes raisons. Les autorités fédérales ont en décidé d’interdire les rassemblements à travers tout le Nigeria. La Tabaski, à laquelle on fait souvent allusion en parlant de « la fête du mouton » est généralement une occasion de partage et de réjouissance pour les fidèles musulmans. Mais vue la situation mondiale relative à la pandémie du Coronavirus, il est demandé aux citoyens nigérians d’éviter les activités qui faciliteront la propagation du virus. Le gouvernement souhaite de cette manière limiter les risques d’augmentation du nombre de cas déjà enregistrés au Nigeria.

Entre foi, inflation et mesures sécuritaires

Il convient de bien comprendre les exigences de la ligue islamique, afin de prendre les dispositions sanitaires qui s’imposent. Khalid Abubakar, qui occupe le poste de secrétaire général de la coordination de la communauté musulmane au Nigeria, explique : « La ligue islamique a pris des mesures pour éviter les grands rassemblements. La grande prière doit être organisée dans chacune des mosquées communautaires sans se déplacer. Et pour ceux qui vont se déplacer, ils doivent respecter la distanciation sociale ».

Dans la pratique, les risques sont plus accrus car de nombreux citoyens aussi bien en ville qu’au village ne respectent pas la distanciation sociale dans les lieux de culte. Cette situation pourrait entrainer une hausse significative du risque de propagation. Les marchés, comme celui de Nyanya, fourmillent, au cours de ces dernières heures, de personnes venues acheter des moutons.

L’augmentation du prix des moutons est également notable cette année. Cette situation dont se plaignent les musulmans nigérians est surtout due à la fermeture des frontières du pays, depuis l’année passée. L’objectif était de réduire la contrebande, mais force est de constater que les citoyens en souffrent. La communauté musulmane  n’est pas la seule impactée par le virus. Les chrétiens ont également dû célébrer pâques dans un contexte de confinement. Vivement un retour à la normale afin que les célébrations puissent se dérouler aussi normalement que par le passé.

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