Nigeria : une attaque attribuée à Boko Haram fait 42 morts


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Un lycée-pensionnat situé à Madubo, dans le nord-est du Nigeria, a été attaqué dans la nuit de vendredi à samedi. L’attaque a fait 42 morts. Les autorités nigérianes attribuent cette attaque aux islamistes de Boko Haram.

Un lycée de l’Etat de Yobe, au nord-est du Nigeria, a fait l’objet d’une attaque par des hommes armés, présentés comme des membres de la secte Boko Haram. Dans un communiqué publié dimanche, le gouverneur de Yobe, Ibrahim Gaidama, a annoncé que les écoles secondaires de cet Etat seront fermées jusqu’à la rentrée de septembre.

Une attaque machiavélique

Le médecin de l’Hôpital général de Potsikum, où ont été admis les victimes de l’attaque, déclare que « certains élèves avaient des blessures par balle et beaucoup portaient des marques de brûlures », rapporte TV5 MONDE. D’après les témoignages de survivants, « les hommes armés ont rassemblé leurs victimes dans un dortoir en pleine nuit, ont jeté des explosifs et ont ouvert le feu ». Un habitant s’est dit choqué par la violence des événements. Cette attaque relève selon lui « d’un spectacle vivant », où « les dépouilles des victimes étaient sévèrement brûlées et portaient des impacts de balle ». Pour lui, aucune doute, cette attaque est bien l’oeuvre de Boko Haram. Ce dernier a vraisemblablement agi en représailles à la perte de 22 de ses membres, au cours d’un raid militaire, ce jeudi, dans la ville de Dogon Kuka.

L’armée face à Boko Haram

L’armée nigériane mène une offensive militaire contre Boko Haram dans trois Etats du nord-est (Borno, Yobe et Adamawa), depuis le 15 mai 2013, dans le but de mettre un terme aux activités militaires de ce groupe armé. Elle a par ailleurs, pour mener à bien sa mission, interrompu les communications dans le nord-est du pays depuis le début de l’offensive. Mais, sur demande du gouverneur de Yobe, l’armée nigériane va rétablir les liaisons pour permettre aux habitants de rendre compte des activités suspectes dans la région. L’attaque survenue dans la nuit de vendredi à samedi à Madudo, n’est pas la première dans cette région. En effet, le 17 juin, des membres du groupe Boko Haram avaient tué neuf étudiants qui passaient un examen dans une école privée de Maiduguri. La veille, ils avaient ouvert le feu dans un établissement scolaire de Damatura, tuant sept élèves et deux professeurs.

Les attentats de Boko Haram ont fait au moins 3.600 morts depuis le début de l’insurrection en 2009, selon Human Rights Watch.

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