Nigeria : Boko Haram frappe encore, trois explosions à Maiduguri


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La ville de Maiduguri dans le nord-est du Nigeria a été la cible de trois attentats à la bombe ce dimanche, selon l’armée du pays.

Trois nouvelles bombes ont explosé ce dimanche à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. L’annonce a été faite par le porte-parole de l’armée, Sani Usman, dans un communiqué. Aucune victime a pour l’instant été signalée.

« Nous avons entendu la première déflagration (…) peu après notre entrée dans la mosquée pour les dernières prières de la journée », selon un habitant du quartier de Bulunkutu. Une autre explosion est intervenue après dans le quartier de Binta Sugar avant une troisième. Les forces de sécurité ont été déployées sur place. L’armée a ajouté être déterminée à vaincre « les terroristes de Boko Haram dans les plus brefs délais ».

Maiduguri où, en 2002, Mohamed Yusuf crée Boko Haram

Ces explosions n’ont pas encore été revendiquées. Maiduguri est le fief historique de la secte islamiste Boko Haram, récemment affiliée à l’Etat islamique et rebaptisée en avril dernier « Province ouest africaine de l’Etat islamique ».

Lire sur le sujet : Nigeria : Boko Haram se rebaptise « Province ouest africaine de l’Etat islamique »

Mohamed Yusuf fonde en 2002 Boko Haram dans cette capitale de l’Etat du Borno où l’organisation a déjà perpétré plusieurs attentats meurtriers, notamment le 10 janvier 2015 quand une bombe attachée à une fillette explose et fait 19 morts dans un marché de la ville. Un double attentat-suicide mené par deux femmes qui avaient provoqué la mort de 45 personnes en novembre 2014. Ce dimanche, près de cinq personnes sont mortes dans la région de l’Extrême nord du Cameroun, à Galdi, à l’entrée de la ville de Mora, dans un double attentat-suicide de Boko Haram.

Une coalition régionale de 8 700 soldats, la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), originaires du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin est en train de se déployer pour mettre un terme aux exactions de l’organisation extrémistes. Depuis 2009, elle aurait provoqué la mort de 15 000 personnes et la fuite de deux millions de Nigérians.

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