Nigeria : au moins 950 prisonniers de l’armée meurent asphyxiés, affamés ou assassinés


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Plusieurs centaines de personnes, détenues dans les geôles de l’armée, sont mortes asphyxiées, affamées ou assassinées, a dénoncé l’ONG Amnesty International. Un fait qui a débuté, selon l’organisation, depuis le lancement de l’offensive militaire contre les insurgés islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

Il vaut mieux ne pas être prisonnier de l’armée nigériane. Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, des centaines de prisonniers sont morts. Certains asphyxiés ou affamés alors que d’autres ont été assassinés sans jugement, en détention dans les geôles de l’armée nigériane. Selon l’ONG, ces détenus sont soupçonnés d’avoir des liens avec le groupe terroriste Boko Haram. Ils sont décédés après le lancement de l’opération militaire d’envergure par les forces armées nigérianes dans le nord-est du Nigeria contre Boko Haram, a dénoncé lundi Amnesty International.

D’après un officier supérieur de l’armée nigériane qui s’est confié à Amnesty International, environ 950 prisonniers ont péri en prison au cours du premier semestre 2013. Des accusations d’atteintes aux droits de l’Homme que l’armée nigériane a rejetées. Cette dernière ne parvient toujours pas à maîtriser Boko Haram qui sème la terreur dans le nord du pays. Les populations sont les premières à payer de leur vie ces attaques successives. Le groupe qui veut instaurer un Etat islamique dans le nord du Nigeria a fait près de 4 000 morts depuis 2009.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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