Nigeria : à Kaduna, les violeurs seront désormais castrés


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Viol
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Les personnes qui seront reconnues coupables de viol seront désormais sanctionnées d’une nouvelle façon. Les législateurs de l’Etat de Kaduna ont approuvé à l’unanimité l’usage de la stérilisation chirurgicale.

La législation sur le viol vient de se durcir un peu plus dans l’Etat de Kaduna. Toute personne de cette région dont la culpabilité sera établie dans les cas de viol risque une stérilisation, peu importe l’âge de la victime ou le genre de l’agresseur. La législation est encore plus lourde dans les cas de pédophilie. Ici, il sera purement et simplement question de peine capitale. Cette décision n’est que la conséquence directe de la vague d’indignation qu’a connue le Nigeria à la fin du confinement. En effet, des viols de femmes et de jeunes enfants avaient été enregistrés dans tout le pays.

Une loi qui se veut dissuasive

Des protestations ont tôt fait de s’élever face à la dureté de la sanction, mais pour le gouverneur de l’Etat de Kaduna, la récidive dans les affaires de viol ne peut être contrôlée que par la castration chirurgicale. La controverse quant à cette solution est surtout médico-légale. Par ailleurs, cette décision courageuse pourrait malgré tout être assez difficile à mettre en œuvre. En effet, avant que la loi ne soit appliquée, il faut en amont que les victimes se plaignent et que les agresseurs soient mis aux arrêts et condamnés. Ce sont des choses qui n’arrivent pratiquement jamais, ce qui risque de compliquer l’application de cette loi.

Chaque année, le Nigeria connait plus de 2 000 cas de viols. Les chiffres officiels sont loin de décrire l’horreur de la réalité. Si les victimes ont le courage de porter plainte et aller au bout de la procédure, cette nouvelle loi pourrait bien sauver plusieurs d’entre elles, dans le futur.

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