Nigeria : 500 jours après leur rapt par Boko Haram, les lycéennes de Chibok toujours introuvables


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Ce jeudi, cela fait 500 jours que les lycéennes de Chibok, dans le nord du Nigeria, ont été enlevées par Boko Haram. Malgré l’immense mobilisation internationale après le rapt des jeunes filles, elles restent toujours introuvables.

Mais où sont donc passées les plus de 200 lycéennes de Chibok enlevées par le groupe armé Boko Haram en avril 2014 ? Ce jeudi marque le 500ème jour de leur enlèvement par l’organisation terroriste nigériane. Ce jour-là, ses combattants se sont introduits au lycée et ont enlevé de force les jeunes femmes sans que l’armée nigériane, pourtant présente dans le nord du pays, ne viennent les secourir. Goodluck Jonathan, Président à l’époque, avait été vivement critiqué pour son laxisme et son inaction face à la situation.

Après leur rapt, une grande mobilisation au Nigeria mais aussi à l’international a eu lieu pour réclamer leur libération. Des personnalités comme la Première dame des Etats-Unis Michelle Obama s’étaient personnellement investies sur les réseaux sociaux pour exiger leur libération avec le mot d’ordre : « Bring our girls (Rendez-nous nos filles). Plusieurs personnalités ont également manifesté à plusieurs reprises à Paris pour dénoncer leur rapt. Londres, Washington, Paris avaient de leur côté tous promis de prêter main forte au Nigeria pour retrouver les jeunes femmes. Des promesses visiblement restées vaines. En attendant, les familles des jeunes lycéennes sont dévastées et ignorent ce qu’elles sont advenues. Selon de nombreux observateurs elles risquent d’être vendues comme esclaves, d’être violées, ou encore mariées de force.

Dirigé depuis 2009 par Abubakar Shekau, Boko Haram est réputé pour massacrer sans vergogne des villages entiers du Nigeria, pillant tout sur son passage et menant de nombreux enlèvements. Le groupe armé a de nombreuses reprises voulu négocier avec le gouvernement nigérian pour la libération des jeunes filles en échange de celle de ses combattants emprisonnés. Mais l’ancien Président Goodluck Jonathan a toujours essuyé un refus, estimant qu’il ne pouvait y avoir de négociations avec un groupe terroriste. Son successeur Muhammadu Buhari a de son côté affirmé qu’il était prêt à entendre ce que le groupe armé avait à lui proposer.

Depuis 2009, Boko Haram, qui a vu le jour en 2002, a tué plus de 15 000 personnes et poussé des milliers d’autres à se déplacer vers les pays voisins du Nigeria. Certaines ONG de défense des droits l’Homme estiment que les exactions de l’insurrection armée doivent être mises au rang de crimes contre l’humanité. L’ONU avait promis de son côté d’examiner la question.

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