Niger : une quarantaine de migrants meurent de soif dans le désert


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Près de 40 migrants sont morts de soif dans le désert nigérien, alors qu’ils cherchaient à se rendre en Algérie pour de meilleures conditions de vies.

Ils devaient se retrouver en Algérie où ils partaient en espérant de meilleures conditions de vies. Mais le sort en a décidé autrement, c’est finalement dans le désert nigérien, au sein même de leur pays d’origine que près de 40 migrants sont morts de soif. « Une quarantaine de Nigériens, dont de nombreux enfants et des femmes qui tentaient de migrer en Algérie, sont morts de soif à la mi-octobre », a confirmé Rhissa Feltou, le maire d’Agadez, la grande ville du nord nigérien. « De nombreux autres sont portés disparus depuis que leur véhicule est tombé en panne dans le désert », a-t-il ajouté.

Selon le maire d’Agadez, « deux véhicules transportant au moins une soixantaine de migrants avaient quitté Arlit vers le 15 octobre » pour Tamanrassett, une ville du sud de l’Algérie située en plein coeur du désert du Sahara. Et d’après Azaoua Mamane, responsable de l’ONG Synergie basée à Arlit, le groupe de migrants était composé « de familles entières, dont de très nombreux enfants et femmes, qui ont embarqué pour l’Algérie où elles comptaient vivre de la mendicité ».

Véhicule en panne

Le drame est survenu après que le véhicule qui les transportait soit tombé en panne, ont annoncé lundi à l’AFP des autorités locales. Le bilan pourrait s’alourdir, car les secours sont toujours à la recherche de cadavres, d’après les autorités locales, qui fouillent toujours la zone. Cinq corps, deux femmes et trois adolescentes, ont déjà été retrouvés par l’armée, selon un gendarme nigérienne. Les autres cadavres n’ont pas encore été retrouvés, a-t-il noté.

Par ailleurs, 19 rescapés ont été acheminés à Arlit (nord), sans plus de précision, selon les autorités locales. Le Niger, petit pays d’Afrique de l’ouest, en grande difficulté économique, est parmi les pays les plus pauvres du monde. Il est aussi souvent confronté à de sévères sécheresses.

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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