Niger : la junte accuse, le Quai d’Orsay dément


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Le général Abdourahamane Tchiani
Le général Abdourahamane Tchiani

Ce lundi, la junte militaire au pouvoir au Niger a publié un communiqué dans lequel elle accuse la France de vouloir frapper le palais présidentiel afin de libérer le Président Mohamed Bazoum qui y est détenu, depuis maintenant six jours. Dans la même journée, le Quai d’Orsay a apporté un démenti formel.

« La France a tenu une réunion à l’état-major de la Garde nationale pour obtenir les autorisations politiques et militaires nécessaires » en vue d’une intervention militaire contre le Palais présidentiel où est toujours gardé Mohamed Bazoum. Selon le communiqué, le CNSP s’appuie sur des documents signés par le régime déchu et qui autoriseraient « le partenaire français à effectuer des frappes au sein du Palais présidentiel, afin de libérer le Président Mohamed Bazoum, pris en otage ».

Dans une interview accordée, en début de soirée, à BFMTV, Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères, a démenti les informations apportées par les militaires nigériens. Pour elle, « la seule priorité de la France, c’est la sécurité de ses ressortissants, la sécurité de [ses] compatriotes ». Sur la question de savoir s’il est encore possible de rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions, Catherine Colonna a répondu par l’affirmative, indiquant que cela est « nécessaire, car ces déstabilisations sont périlleuses pour le Niger et ses voisins ». La cheffe de la diplomatie française a également démenti l’information selon laquelle les forces françaises ont utilisé des armes létales pour disperser les manifestants qui ont pris d’assaut l’ambassade de France à Niamey, ce dimanche.

Ce même lundi, l’Allemagne a suivi l’exemple de l’Union Européenne et de la France en suspendant son aide au développement et de son appui budgétaire au Niger. Des mesures visant à asphyxier la junte militaire qui vient de mettre de côté le Président élu.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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