Niger : « Al’lèèssi… Une actrice africaine», nouveau souffle d’un cinéma pionnier


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Rahmatou Keïta
Rahmatou Keïta

Al’lèèssi…Une actrice africaine, le documentaire de la Nigérienne Rahmatou Keïta, qui marque la renaissance du cinéma dans son pays, sera diffusé le 8 mai à la Cinémathèque française, à Paris. L’une des rares occasions de voir une œuvre qui rend hommage aux pionniers du cinéma nigérien.

Al’lèèssi…Une actrice africaine, le dernier long métrage en date du cinéma nigérien sera diffusé le 8 mai prochain à la Cinémathèque française à Paris. Récompensé à de multiples festivals dont celui de Cannes où il est, en 2005, le premier documentaire africain et le premier film nigérien en sélection officielle au festival de Cannes, le documentaire de Rahmatou Keïta n’a toujours pas trouvé de diffuseur dans l’Hexagone. « Je n’ai pas encore trouvé de distributeur, mais je ne désespère pas », affirme Rahmatou Keïta dont le film a été présenté au Marché International des Programmes de Télévision (MIP TV) qui se s’est tenu du 30 mars au 3 avril dernier.

Rahmatou Keïta, la relève du cinéma nigérien

Al’lèèssi
Al’lèèssi

Al’lèèssi…Une actrice africaine, « un destin en sonrhay, raconte au cours d’une journée ordinaire l’épopée des pionniers du cinéma africain, ainsi que leurs années de gloire ». Ce documentaire-hommage aux premiers réalisateurs nigériens, à travers le parcours d’une actrice pionnière Zalika Souley, se donne néanmoins à voir aux Etats-Unis, où il est distribué, et sur le continent. Après le Niger, le Burkina Faso et le Sénégal, il devrait bientôt être présenté en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Ghana ou encore au Nigeria.

Sa curiosité de journaliste et de cinéphile, une maladie transmise par des parents qui l’étaient tout autant, ont poussé Rahmatou Keïta à faire revivre les grands noms du cinéma nigérien. Dans les années 60, « c’est au Niger que des pionniers comme Mustapha Alassane et Oumarou Ganda, initiés à la réalisation par Jean Rouch, fondent le cinéma africain, si l’on excepte l’Egypte », explique Rahmatou Keïta. Son oeuvre, dit-elle, est une manière pour la nouvelle venue qu’elle est de « demander l’autorisation à ses aînés de prendre leur route ». Ce désir a pris forme et devrait se pérenniser avec la création d’un Centre national de cinéma au Niger. Rahmatou Keïta a réussi à convaincre les autorités nigériennes de lancer le projet à l’occasion de la présentation d’Al’lèèssi…Une actrice africaine dans son pays.

Al’lèèssi…Une actrice africaine de Rahmatou Keïta, 1h10

Projection le jeudi 8 mai à 20h30 à la Cinémathèque française

51, rue de Bercy 75012 Paris .

Projection suivie d’une rencontre avec Rahmatou Keïta

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