Nicolas Sarkozy, la descente aux enfers


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Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy

Condamnation à trois d’emprisonnement, dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes, procès en perspective sur les comptes de sa campagne présidentielle de 2012… L’étau se resserre autour de Nicolas Sarkozy.

C’est une condamnation historique en France. L’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy a été a été condamné, lundi, à Paris, à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes », en 2014 d’interceptions téléphoniques avec son avocat historique Thierry Herzog. Mais pas que. L’homme de 66 ans devra se rendre aussi devant les juges suite au procès des comptes de sa campagne présidentielle de 2012, ainsi que ses activités de consultant dans le privé.

Une condamnation qui suscite de questionnements

Si l’ancien chef de l’Etat français entre 2007 et 2012 compte faire appel pour sa première condamnation, comme le relaient les médias français, l’opinion quant à elle se pose déjà la question sur son avenir politique, alors que la Présidentielle est prévue en 2022. En 2020, son retour dans l’arène politique a été évoqué. « Etre président de la République c’est être capable de diriger l’Etat, de rassembler les Français et d’incarner la France » et « Nicolas Sarkozy assurément a cette capacité de leadership et cette capacité presque historique à diriger la nation », avait déclaré à 20 minutes, le député Guillaume Larrivé.

Un soutien de la Droite

Après la condamnation de Sarkozy, son entourage parle d’un acharnement. « La peine de Nicolas Sarkozy est totalement disproportionnée. Est-ce qu’il y a eu quelqu’un de corrompu ? Non. Est-ce qu’il y a eu un corrupteur ? Non. La peine repose donc sur des délits qui n’ont pas été commis. A qui profite cette condamnation ? », se questionne, l’ancien Premier ministre, Christian Jacob.

Pour les députés Républicains, il n’est pas question de se désolidariser de l’ancien chef de l’Etat français. Ce mardi matin, ils ont réitéré « leur soutien dans sa volonté de faire appel de la décision de justice rendue hier ».

Une saga judiciaire synonyme d’une fin politique ?

La condamnation de ce lundi 1er mars, bien que non définitive, ses procès en perspectives dans le cadre de l’affaire Bygmalion, portant sur le financement supposément illicite de la campagne présidentielle de 2012, ainsi que ses activités et son rôle dans un dossier russe aux enjeux financiers constituent un revers pour Nicolas Sarkozy. Ces dossiers s’ajoutent au bilan de son mandat à la tête de la République française, entre 2007 et 2012, qui ne fait pas « l’unanimité » dans l’opinion et le facteur âge qui pourrait entraver son élan politique.

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