
Le chef du gouvernement indien Narendra Modi entame ce mardi une visite d’État de deux jours à Addis-Abeba, première étape africaine d’une tournée diplomatique qui le mène également au Moyen-Orient.
New Delhi cherche à renforcer sa présence en Afrique face à la Chine, en s’appuyant sur un partenaire stratégique récemment devenu membre des BRICS et au rôle central sur la scène continentale. c’est dans ce cadre que le Premier ministre indien se rend en Éthiopie pour une visite offielle de deux jours. En effet, l’Ethiopie cumule plusieurs atouts politiques et économiques : siège de l’Union africaine et nouveau membre des BRICS. Enfin. Addis-Abeba occupe une position géostratégique clé dans la Corne de l’Afrique. L’Éthiopie dispose en outre d’un potentiel important en minéraux critiques et en ressources minières encore insuffisamment exploitées, ce qui attire l’attention des grandes puissances émergentes.
Il s’agit de la première visite de Narendra Modi en Éthiopie, et même du premier déplacement d’un Premier ministre indien dans le pays depuis une quinzaine d’années, ce qui en fait un moment important pour les relations bilatérales. Pendant son séjour à Addis-Abeba, il doit s’entretenir avec le Premier ministre Abiy Ahmed afin de renforcer le partenariat politique, économique et sécuritaire, dans un contexte de compétition accrue entre puissances en Afrique.
Le secteur minier et les investissements au cœur des discussions
L’Inde est présente en Éthiopie depuis plusieurs décennies, à travers des entreprises actives notamment dans l’agriculture, la floriculture, le textile, le ciment, la fabrication et les services. New Delhi veut désormais élargir cette présence aux minéraux critiques et aux ressources nécessaires à la transition énergétique, aux technologies numériques et aux industries de pointe.
En effet, le potentiel minier éthiopien reste sous-exploité en raison de contraintes réglementaires, logistiques et infrastructurelles, mais les autorités indiennes y voient une opportunité stratégique à long terme.
Les deux pays affichent de fortes attentes pour cette visite d’État. Addis-Abeba espère attirer de nouveaux investissements indiens dans l’industrie légère, le pharmaceutique, l’agro-industrie et les infrastructures, tandis que New Delhi cherche à consolider son accès au marché africain, notamment via la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et des projets dans le numérique, la défense et la connectivité.
Des accords bilatéraux dans les domaines du commerce, de l’énergie, du numérique et de la coopération sécuritaire sont attendus au terme de ces deux jours de visite.



