Naomi Campbell, la clé du procès Charles Taylor?


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La Top Model et actrice Naomi Campbell a été appelée, jeudi, à comparaitre devant le tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) à La Haye, aux Pays-Bas, dans le cadre du procès de l’ancien président du Liberia Charles Taylor, à propos d’un diamant brut qu’elle aurait reçu de ses mains en 1997. Impliqué dans l’affaire des « diamants du sang », l’ancien dictateur libérien est inculpé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Nouvel élément dans le procès Taylor. Et pas des moindres. Les représentants de l’accusation au procès de Charles Taylor, devant tribunal spécial de l’ONU pour la Sierra Leone, ont expressément appelé la Top Model Naomi Campbell à témoigner. Alors que le procès, ouvert en 2008, semblait s’essouffler, un fait nouveau va le relancer. Le mannequin britannique serait en possession d’un diamant brut, obtenu des mains de l’ancien dictateur en 1997 lors d’une réception donnée en Afrique du Sud par Nelson Mandela.

Un diamant qui soulève nombre d’incertitudes quant à sa provenance. En effet, Charles Taylor, 62 ans, est accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, notamment pour avoir dirigé les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) en Sierra Leone, pays frontalier du Liberia, leur fournissant armes et munitions en échange de diamants. Une affaire plus connue sous le nom de « trafic des diamants du sang ». Le témoignage du mannequin serait une « preuve directe de la possession par l’accusé de diamants bruts, de la part d’un témoin sans liens avec les conflits au Liberia et au Sierra Leone », a indiqué l’accusation.

L’accusé plaide non-coupable

Naomi Campbell a cependant déclaré publiquement qu’elle ne se présenterait pas à la barre et qu’elle ne « voulait pas être impliquée dans ce dossier », craignant pour sa sécurité. Un coup dur pour l’accusation qui n’a cependant pas abattu sa dernière carte. L’actrice Mia Farrow et l’agent du mannequin Carole White, également présentes lors de la réception, se sont dites prêtes à témoigner.

Niant catégoriquement les faits, l’accusé affirme ne jamais avoir été en possession de diamants bruts et a fortiori ne jamais en avoir offert un au mannequin. Il plaide également non coupable de onze chefs d’inculpation, notamment de meurtres, tortures, viols, enrôlement d’enfants-soldats, esclavage sexuel et recours au travail forcé durant la guerre civile en Sierra Leone entre 1991 et 2001.

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