L’Ouganda renforce sa lutte contre la mpox avec la réception de 2 000 doses de vaccin. Le pays se prépare ainsi face à une épidémie croissante en Afrique.
Le 6 septembre, un tournant décisif dans la lutte contre la mpox en Ouganda a été marqué par l’arrivée de 2 000 doses de vaccin. Alors que le pays n’a enregistré que 10 cas à ce jour, cette initiative montre la volonté des autorités sanitaires de prévenir une éventuelle propagation. À travers cette acquisition, l’Ouganda rejoint les rangs des nations africaines qui intensifient leur réponse face à cette épidémie virale qui se répand sur le continent.
Premières doses pour une protection ciblée
La ministre de la Santé, Jane Ruth Aceng, a annoncé que les vaccins, alloués par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), permettront de protéger jusqu’à 1 000 personnes. En effet, le vaccin MVA-BN nécessite deux administrations pour être pleinement efficace. Malgré le faible nombre de cas en Ouganda, le gouvernement a pris des mesures proactives pour contenir le virus avant qu’il ne devienne une menace plus grave.
Si l’Ouganda a su anticiper, d’autres pays africains font déjà face à une situation beaucoup plus critique. En République démocratique du Congo (RDC), par exemple, près de 5 000 cas ont été confirmés en 2024, avec plus de 600 décès. Ce chiffre alarmant met en lumière la nécessité d’une distribution massive et équitable des vaccins à travers le continent. La RDC, épicentre de l’épidémie, a récemment reçu 99 100 doses de vaccin, un premier lot attendu depuis longtemps.
Un plan de réponse conjoint pour l’Afrique
Face à cette urgence de santé publique, Africa CDC et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont élaboré un plan de réponse coordonné sur six mois, visant à soutenir les pays africains dans leur lutte contre la mpox. Avec un budget de 600 millions de dollars, ce plan inclut des interventions dans 29 États africains, avec un accent particulier sur la République démocratique du Congo, le Nigeria, et désormais, l’Ouganda.
L’arrivée des premières doses en Ouganda est une avancée, mais le défi reste immense. La ministre Jane Ruth Aceng a souligné que des efforts sont en cours pour obtenir davantage de vaccins afin d’assurer une couverture plus large, notamment dans les régions les plus à risque. Cette distribution devra être équitable et coordonnée pour éviter les disparités entre les zones rurales et urbaines.