
Un hélicoptère militaire ougandais, engagé dans une mission de soutien à la paix en Somalie sous l’égide de l’Union africaine (AUSSOM), s’est écrasé mercredi matin près de l’aéroport international de Mogadiscio, faisant cinq morts parmi les huit militaires à bord. L’appareil revenait d’une mission de routine lorsqu’il s’est abîmé à proximité de la piste, provoquant également des blessés civils et des dégâts matériels. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident.
Ce mercredi matin, un hélicoptère militaire ougandais, opérant dans le cadre de la Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), s’est écrasé près de l’aéroport international Aden Adde de Mogadiscio, la capitale somalienne. À bord de l’appareil se trouvaient huit militaires, dont cinq ont perdu la vie sur le coup.
Selon les premières informations communiquées par l’armée ougandaise, l’accident est survenu alors que l’équipage effectuait une mission d’escorte de combat de routine. L’hélicoptère, qui avait quitté l’aérodrome militaire de Balidoogle, une base utilisée par les forces spéciales américaines et somaliennes, approchait pour atterrir à Mogadiscio lorsqu’il s’est écrasé à environ 200 mètres à l’est de la piste nord de l’aéroport.
Des secours rapides, mais un bilan lourd
À la suite du crash, les secours sont intervenus rapidement. Des pompiers de l’ONU, des équipes de l’aéroport et des spécialistes de la neutralisation des explosifs de l’AUSSOM ont été mobilisés pour contenir l’incendie provoqué par l’écrasement de l’appareil. Toutefois, malgré leur intervention rapide, le drame a coûté la vie à cinq soldats. Trois autres membres de l’équipage, dont le pilote, le copilote et le mécanicien de bord, ont été grièvement blessés. Ils ont été évacués vers l’hôpital de niveau II du secteur 1 de l’AUSSOM pour y recevoir des soins d’urgence.
Par ailleurs, l’explosion des munitions transportées par l’hélicoptère lors de l’impact a provoqué des dégâts supplémentaires. Trois civils ont été blessés par la déflagration, et plusieurs bâtiments situés à proximité ont subi des dommages importants. La situation aurait pu être encore plus grave sans la réaction rapide des équipes de secours.
Perturbations temporaires à l’aéroport de Mogadiscio
L’accident a également perturbé temporairement les opérations aériennes à l’aéroport international de Mogadiscio. Plusieurs vols ont été retardés alors que les équipes d’urgence sécurisaient les lieux et évaluaient les risques liés à la présence de munitions à bord de l’appareil. Toutefois, les activités ont repris normalement quelques heures plus tard, selon un responsable de l’aviation civile.
L’impact psychologique et logistique de cet événement reste important, tant pour les forces de maintien de la paix opérant dans la région que pour les autorités aéroportuaires somaliennes, qui doivent régulièrement faire face à des défis sécuritaires dans un contexte de tension persistante.
Ouverture d’une enquête officielle
Face à l’ampleur de la tragédie, l’armée ougandaise et les responsables de la mission AUSSOM ont annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête pour déterminer les causes exactes du crash. L’objectif sera d’identifier si l’incident est lié à une défaillance mécanique, à une erreur humaine ou à des circonstances extérieures, telles que des conditions météorologiques défavorables ou une menace sécuritaire.
L’Ouganda est l’un des grands contributeurs aux opérations de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie. Depuis plus de 15 ans, ses soldats participent activement aux efforts visant à stabiliser le pays et à lutter contre les groupes insurgés.