Mort d’Abou Zeid et de Mokhtar Belmokhtar : guerre psychologique ?


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L’incertitude demeure toujours en Algérie après l’annonce de la mort d’Abou Zeid et de Mokhtar Belmokhtar, deux influents émirs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

(De notre correspondant)

La probable mort des influents émirs d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, fait l’actualité en Algérie, où aucune information officielle n’est venue en confirmer la véracité.

Un journaliste mauritanien, préférant se prononcer sous couvert de l’anonymat et très au fait de l’actualité malienne, attribue ce buzz médiatique à « l’intention » des forces tchadiennes de semer le doute parmi les jihadistes. « Les forces tchadiennes ont payé un lourd tribu dans leur engagement dans cette guerre contre les groupes islamistes armés retranchés dans les monts des Ifoghas au nord du pays. La mort, annoncée pompeusement par le gouvernement tchadien, des émirs d’Aqmi, Abdelhamid Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, pas encore confirmée de façon officielle par l’Algérie et la France n’est qu’une guerre psychologique pour semer le doute parmi les jihadistes qui ne semblent pas prêts de capituler », confie-t-il à Afrik.com.

« Les deux émirs en question connaissent parfaitement le terrain et sont rompus aux techniques de combat dans les régions désertiques », conclut-il. L’élimination de ces deux chefs terroristes, très influents dans la région du Sahel, causerait une décapitation certaine Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi).

Un homme à abattre

Mais, la non confirmation des faits par l’Algérie qui ne souhaite pas se prêter au jeu, continue d’entretenir le doute même parmi les forces s’étant engagées dans la bataille. L’absence de confirmation scientifique, par les tests ADN, joue à la défaveur de l’armée tchadienne engagée pour une cause qui n’est pas la sienne. D’ailleurs, cet engagement controversé continue de faire des mécontents parmi le peuple qui ne cesse de compter ses morts. La bataille fait, donc, toujours rage dans les massifs des Ifoghas où le relief montagneux et désertique complique la tâche des forces engagées dans la traque des groupes terroristes armés.

Mokhtar Belmokhtar, principal ordonnateur de l’attaque terroriste, le 16 janvier dernier sur le site gazier d’In Amenas en Algérie, contre la base-vie de Tiguentourine, dont la mort a été à plusieurs fois annoncée dans le passé, est sur la liste des hommes à abattre. Les hautes autorités tchadiennes ont parlé samedi dernier de la destruction totale de « la principale base des jihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d’Ametetai ».

L’annonce de la mort de « plusieurs terroristes » « dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit le borgne » et relayée par les médias locaux et internationaux n’a toujours pas été confirmée officiellement.

Celle pouvant émaner des groupes armés dans les Ifoghas n’est pas pour l’immédiat puisqu’une éventuelle sortie médiatique pour en démentir l’authenticité permettrait leur localisation sur le terrain et leur traque.

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