Michelle Bachelet dénonce une dégradation de la situation des droits humains en Éthiopie


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Michelle Bachelet
Michelle Bachelet

La guerre en Éthiopie continue de faire des victimes, et la situation des droits humains ne cesse de se détériorer. C’est ce qui ressort de l’intervention de Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, ce lundi.

La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, s’est exprimée, ce lundi 7 mars, devant le Conseil des droits de l’Homme. Occasion pour l’ancienne Présidente chilienne de dénoncer une sérieuse dégradation de la situation des droits humains en Éthiopie, depuis fin novembre où elle s’est « significativement détériorée ». Les régions Afar, Amhara et Tigré ont été le théâtre de sérieuses violations des droits humains. Selon la responsable onusienne, des centaines de cas de viols commis par les troupes tigréennes dans la région Amhara ont été dénombrées.

« 306 viols perpétrés par les forces tigréennes dans la région de l’Amhara » ont été répertoriés en l’espace d’un mois, c’est-à-dire entre le 1er novembre et le 5 décembre. Dans cette même région et dans la région Afar voisine, des écoles et des infrastructures de santé ont été sérieusement endommagées, « après des actions des forces progouvernementales contre les forces tigréennes ». Michelle Bachelet a également dénoncé le massacre de civils. Selon elle, « 304 morts et 373 blessés dans des bombardements aériens durant la période » allant de fin novembre à fin février. Ces bombardements, œuvre des forces aériennes éthiopiennes, n’ont pas épargné les civils.

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Dans son propos, la Haute-Commissaire n’a pas manqué d’attirer l’attention sur la persistance de l’inaccessibilité du Tigré aux services humanitaires : « Les hostilités et l’insécurité continuent de bloquer l’acheminement des fournitures humanitaires dans le Tigré par la route Semera-Abala-Mekele, qui n’est plus accessible depuis le 15 décembre dernier », a fait observer Michelle Bachelet. Elle en a profité pour réitérer l’appel lancé depuis le début du conflit, en invitant « toutes les parties à permettre un accès humanitaire illimité aux zones touchées ».

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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